BRUXELLES (Reuters) - Ryanair (LON:0RYA) a remis mercredi à la Commission européenne une pétition signée par 1,1 million de passagers européens, demandant que les survols soient protégés des grèves des contrôleurs aériens, en particulier en France, afin d'éviter toute perturbation des voyages.
Plus tôt ce mois-ci, l'association Airlines for Europe regroupant des compagnies aériennes comme Lufthansa (ETR:LHAG), Air France-KLM (EPA:AIRF) ou encore Ryanair, avait aussi appelé à une action de l'exécutif européen.
Michael O'Leary, le directeur général de Ryanair, a déclaré aux journalistes qu'en raison de la situation géographique et de l'espace aérien de la France, l'annulation de vols ne faisant que traverser l'espace aérien français lors de grèves locales était particulièrement perturbante et polluante.
"La prochaine grève française est prévue les 6 et 7 juin, alors que nos vols sont complets, et nous sommes obligés d'annuler ces vols. Il existe une solution simple à cela. D'autres Etats européens ont des lois qui protègent les survols", a déclaré Michael O'Leary, faisant référence à l'Italie, l'Espagne et la Grèce.
Ryanair a déclaré avoir demandé à la Commission Européenne de protéger 100% des survols, d'exiger un préavis de grève de 21 jours et une notification de 72 heures avant la grève concernant le niveau de participation.
"La Commission est en contact actif avec les Etats membres concernés pour évaluer si et comment la continuité du service pour les survols pourrait être améliorée en cas de grève", a déclaré un porte-parole de l'exécutif européen.
La Commission européenne a déjà appelé les États membres à préserver la continuité du service à 100% pour les vols traversant les pays touchés par des grèves, a-t-il rappelé.
"La Commission dispose d'une grande influence. Elle peut faire pression sur la France. Il n'est pas nécessaire que ce soit une loi. Nous ne voulons pas de législation parce que cela prendrait 25 ans ici à Bruxelles", a déclaré Michael O'Leary.
"Nous avons rencontré le gouvernement français et demandé des réformes, mais nous avons eu droit à un haussement d'épaules", a-t-il ajouté.
Le ministère français des Transports n'avait pas répondu dans l'immédiat à une demande de commentaires.
(Reportage Julia Payne ; version française Lina Golovnya, édité par Blandine Hénault)