PARIS (Reuters) - Un peu plus d'un mois après les attentats de début janvier à Paris, l'effet unité nationale suscité par ses événements sur la popularité de l'exécutif paraît s'épuiser, selon un sondage BVA pour Orange et iTELE.
Sur 1.084 personnes interrogées les 10 et 11 février, 30% disent avoir une bonne opinion de François Hollande, soit quatre points de moins qu'en janvier. Elles sont en revanche 69% à dire avoir une mauvaise opinion du président de la République (+4).
Le Premier ministre, Manuel Valls, perd pour sa part deux points de popularité, à 42%.
Les sondés sont 73% à estimer que la politique de François Hollande et du gouvernement n'est pas juste (+2 points) et 82% à penser qu'elle n'est pas efficace (+2).
Le maire UMP de Bordeaux et rival de Nicolas Sarkozy pour l'investiture de la droite pour l'élection présidentielle de 2017, Alain Juppé, arrive en tête des personnalités que les sondés souhaitent voire exercer davantage d'influence dans la vie politique française (50%, -2 points).
Nicolas Sarkozy n'arrive qu'en 19e position, avec 23% d'opinions favorables (-3 points), a égalité avec la députée Front national Marion Maréchal-Le Pen.
La première personnalité socialiste est le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, en quatrième position avec 36% d'avis favorables.
Il est suivi par les ministres régaliens Bernard Cazeneuve (Intérieur, 33%), Laurent Fabius (Affaires étrangères, 30%) et Jean-Yves Le Drian (Défense, 29%).
Le président du MoDem, François Bayrou, arrive pour sa part en troisième position (37%) et la présidente du Front national, Marine Le Pen, au dixième rang (28%).
(Emmanuel Jarry)