NEW YORK (Reuters) - La croissance dans le secteur des services aux Etats-Unis s'est légèrement accélérée en juin grâce à une amélioration de l'activité et des nouveaux contrats, après être tombée le mois précédent à son plus bas niveau depuis 13 mois, montre l'enquête mensuelle de l'Institute for Supply Management (ISM) publiée lundi.
L'indice ISM des services est remonté à 56,0 après 55,7 en mai. Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un chiffre de 56,2.
Le sous-indice de l'activité a atteint 61,5 après 59,5 en mai et 60,0 attendu par le consensus tandis que celui des nouveaux contrats progressait à 58,3 après 57,9.
Celui de l'emploi a en revanche reculé pour le deuxième mois d'affilée à 52,7 contre 55,3 et celui des prix est revenu à 53,0 contre 55,9.
De son côté, l'enquête Markit réalisée auprès des directeurs d'achats indique, selon ses résultats définitifs, que la croissance dans le secteur des services a fléchi en juin pour le troisième mois consécutif, avec le ralentissement du marché de l'emploi et de la production.
L'indice PMI Markit des services est ressorti à 54,8 le mois dernier, conformément à la première estimation, contre 56,0 en mai.
Malgré son recul, il se maintient au-dessus de la barre de 50, en deçà de laquelle il signale une contraction.
La composante de l'emploi a diminué, s'inscrivant à 54,1 en juin, après avoir atteint le mois précédent son plus haut niveau depuis juin 2014, à 55,5.
L'indice PMI composite, une moyenne pondérée des indices du secteur des services et du secteur manufacturier, a lui aussi diminué entre mai et juin, passant de 56,0 à 54,6, sans changement par rapport à la version flash.
"Bien qu'elles suggèrent encore une croissance modérée en juin, les enquêtes sur les secteurs des services et manufacturier indiquent que le rythme de croissance a visiblement ralenti par rapport au début du trimestre, qui avait bénéficié d'un effet rebond après la faiblesse liée aux conditions météorologiques" défavorables du début d'année, relève dans un communiqué Chris Williamson, chef économiste chez Markit.
"La perte d'élan observée dans ces enquêtes signifie que la croissance du produit intérieur brut (PIB) pourrait encore ralentir au troisième trimestre, de même que les embauches", poursuit-il.
(Chuck Mikolajczak, Marc Angrand pour le service français)