Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron a regretté vendredi que de nombreux Français "n'aiment pas" le CAC 40, estimant que l'existence de ces grandes entreprises était "une force" pour le pays.
En France, "nous avons une force, c'est que nous avons ce CAC 40", a souligné M. Macron, à l'ouverture du "Printemps de l'optimisme", un forum annuel consacré aux initiatives "positives" mises en place face aux problématiques sociétales et économiques.
"Le paradoxe c'est que beaucoup trop de Français ne l'aiment pas. On aime les petits entrepreneurs, mais nous n'aimons pas les grandes entreprises. Pourtant, elles sont l'un des ciments de notre activité économique", a-t-il ajouté.
Rappelant que les entreprises du CAC 40 avait en moyenne "105 ans", le ministre a appelé à faire de cette expérience "une chance". "Tout le défi, c'est de retrouver l'optimisme à 105 ans", a-t-il déclaré.
Selon M. Macron, de nombreux facteurs devraient pousser les Français mais aussi les chefs d'entreprises à faire preuve d'"optimisme", malgré les difficultés sociales ou économiques du moment.
"Quand on regarde les indicateurs d'optimisme, on s'aperçoit que les Français sont moins confiants en leur propre avenir ou en celui de leur pays que ne le sont les Bangladais, les Pakistanais ou les Nigérians, ce qui en dit long", a-t-il déclaré.
Pourtant, "il y a des bonnes raisons d'être optimiste", a-t-il ajouté, estimant que l'économie demeurait "robuste", notamment grâce à l'innovation, la France étant "l'un des pays qui créée le plus de start-up en Europe".
Emmanuel Macron a pour cela appelé à combattre ce qu'il estime être un "paradoxe français", consistant à dénigrer à la fois les réussites et les revers.
"Nous avons en France une détestation profonde pour l'échec, on n'aime pas les gens qui ont échoué (...) Et en même temps, nous sommes dans un pays où l'on a la jalousie du succès", a-t-il souligné.
Or "on ne peut pas vivre dans un pays qui déteste l'échec et donc la prise de risque et qui en même temps déteste le succès. Ce paradoxe, il est mortel", a-t-il ajouté, jugeant nécessaire de "valoriser l'échec, car sinon, on n'entreprend pas".
Un avis partagé par le publicitaire Jacques Séguéla, présent lors de la table ronde qui a dit son "amour" pour Emmanuel Macron. C'est "le meilleur ministre que n'ai jamais eu la France", s'est enflammé l'homme d'affaires, se définissant pourtant comme "un sarkozyste primaire voire primate".