PARIS (Reuters) - La ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem a appelé vendredi à une prise de conscience face au harcèlement scolaire qui concernerait quelque 700.000 élèves en France et qui donne parfois lieu à des conséquences tragiques.
"Il faut une prise de conscience plus forte, un peu comme celle qu'on demandait sur les violences faites aux femmes sur la réalité de ce sujet", a-t-elle dit sur iTELE, à l'occasion de la présentation d'une série de mesures de lutte contre le harcèlement scolaire. "Dans les établissements scolaires, il faut que la prise de conscience soit quotidienne".
Afin de briser le silence face à cette forme de harcèlement considéré trop souvent comme anodin, une journée de sensibilisation avec les médias sera organisée l'an prochain, l'accès au numéro vert sera facilité via un numéro à quatre chiffres et la formation des personnels du premier degré sera renforcée pour mieux les aider à détecter le mal-être des élèves.
"Parmi les élèves victimes du harcèlement scolaire, on estime qu'un élève sur cinq ne va pas parler de ce qu'il vit au quotidien", a souligné Najat Vallaud-Belkacem. "C'est ce qui va le conduire souvent à des actes tragiques parce qu'il aura vraiment le sentiment d'être dans une impasse".
Selon le ministère, plus de 383.000 élèves seraient victimes de harcèlement sévère, 700.600 élèves en incluant le harcèlement modéré. Quelque 4,5% des collégiens subissent du cyberharcèlement et un élève sur cinq a été victime de cyberviolence.
(Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse)