PARIS (Reuters) - Sanofi (EPA:SASY) a fait état jeudi d'une baisse de 14,7% de son résultat opérationnel des activités au premier trimestre, qui ressort néanmoins au-delà des attentes, ce qui permet au titre de grimper à la Bourse de Paris.
Le résultat opérationnel des activités du groupe pharmaceutique français a atteint 2,84 milliards d'euros, un peu plus que la prévision moyenne des analystes à 2,79 milliards d'euros fournie par la société.
A la Bourse de Paris, l'action Sanofi grimpe de 3,67% à 90,92 euros à 9h20, en tête du CAC 40, en repli au même moment de 0,25%.
Le repli du résultat opérationnel des activités s'explique par les effets de change défavorables et la concurrence bon marché du médicament Aubagio contre la sclérose en plaques qui l'ont emporté sur la hausse des ventes de l'anti-inflammatoire Dupixent.
Hors effets de changes, le recul se limite à 4,2%.
Pour 2024, Sanofi a confirmé viser un recul "dans le bas de la fourchette à un chiffre" de son bénéfice net par action (BNPA) des activités en 2024 en raison de l'augmentation attendue de son taux d'imposition et en tenant compte de l'effet de changes.
Cet effet de change sur le BNPA des activités 2024 est actuellement estimé entre -5,5% et -6,5%.
Lors d'une conférence téléphonique, le directeur financier François-Xavier Roger a expliqué que la baisse du peso argentin avait particulièrement pesé sur le chiffre d'affaires à l'international au premier trimestre.
Les revenus du médicament vedette Dupixent, qui représente 27% des ventes totales de Sanofi, ont grimpé de 25% hors effets de change, en ligne avec les attentes.
François-Xavier Roger, qui opérait auparavant chez Nestle, a indiqué que les préparatifs pour la cotation de la division de Santé grand public durant le quatrième trimestre à la Bourse de Paris étaient en bonne voie mais que d'autres options, dont une vente, restaient possibles.
Le directeur général de Sanofi, Paul Hudson, tente de regagner la confiance des investisseurs mise à mal par l'abandon, en octobre dernier, de l'objectif de marge pour 2025 en raison de la mise en oeuvre d'un plan destiné à accroître les dépenses de développement de médicaments.
(Rédigé par Ludwig Burger, Blandine Hénault pour la version française, édité par Kate Entringer)