Les prochaines données sur le marché du travail devraient "lever l'ambiguïté de l'automne", selon les stratèges en investissement de Bank of America (NYSE:BAC).
"Les chiffres de l'emploi (+/- 100 000) devraient lever l'ambiguïté de l'automne... d'ici là, le risque tourne plutôt qu'il ne se déchire ou ne recule", ont-ils déclaré.
Les fonds d'actions américaines ont connu leurs retraits les plus importants depuis avril, 6,1 milliards de dollars ayant quitté la classe d'actifs. Parallèlement, les fonds monétaires ont enregistré des entrées de 30,2 milliards de dollars, ce qui constitue un changement notable en faveur des liquidités.
Ces données, tirées d'une note de Bank of America et basées sur des chiffres d'EPFR Global, soulignent également que les fonds obligataires ont reçu 16,7 milliards de dollars et que l'or a bénéficié d'un afflux de 500 millions de dollars au cours de la semaine qui s'est achevée le 11 septembre.
Les investisseurs ont diversifié leurs portefeuilles, 1,6 milliard de dollars étant sortis des fonds d'actions et les crypto-monnaies ayant enregistré des sorties de 200 millions de dollars. Les fonds du marché monétaire ont désormais accumulé des actifs totalisant 6 300 milliards de dollars, atteignant ainsi un niveau record.
Les actions japonaises ont connu leur plus forte décollecte depuis juillet, à hauteur de 1,4 milliard de dollars. Les actions de croissance américaines n'étaient pas loin derrière, avec leur plus forte décollecte depuis juin, à 5,6 milliards de dollars, et des tendances similaires ont été observées dans les fonds technologiques et financiers, qui ont connu leur plus forte décollecte depuis novembre 2023, à 200 millions de dollars et 1,6 milliard de dollars, respectivement.
Les stratèges de la banque ont indiqué que la paire XAU/USD, actuellement à des sommets historiques, est considéré comme la meilleure couverture contre une ré-accélération potentielle de l'inflation en 2025. Ils ont donc conseillé à leurs clients d'acheter toute baisse de l'or.
Ils suggèrent également que les matières premières, telles que le pétrole et les métaux industriels, pourraient constituer un jeu à contre-courant, étant la seule classe d'actifs dont le prix est fixé en fonction d'un atterrissage brutal, contrairement au marché SOFR qui escompte 240 points de base de réductions de la part de la Réserve fédérale au cours des 12 prochains mois.
La recommandation faite aux investisseurs est de vendre les actions à la première baisse de taux en raison des risques de baisse des prévisions de salaires et de bénéfices par action. À l'inverse, les perspectives sont haussières pour les obligations, dont les rendements devraient se rapprocher de 3 %, le marché sous-évaluant les risques d'atterrissage brutal.
L'or fait également l'objet de prévisions haussières, puisqu'il devrait atteindre 3 000 dollars l'once dans un contexte d'augmentation de la dette et des déficits américains. Les stratèges préconisent une approche de type "barbell", favorisant l'immobilier sensible aux obligations et les ressources dans l'éventail des actions.
En termes d'activité régionale, l'Europe a connu sa troisième semaine consécutive de sorties de capitaux, totalisant 1 milliard de dollars, tandis que les actions des marchés émergents ont bénéficié de leur 15ème semaine d'entrées de capitaux, recevant 2,2 milliards de dollars.