PARIS (Reuters) - Stellantis a annoncé mercredi l'arrêt en mars de l'équipe de nuit dans son usine de Mulhouse (Haut-Rhin) à cause du contexte géopolitique, des incertitudes sur les bonus en Europe et de la guerre des prix sur l'électrique, entraînant la suppression de 600 postes d'intérimaires sur les 1.600 que compte le site, a dit à Reuters un responsable syndical.
"C'est un enchevêtrement de facteurs qui fait que les marchés sont frileux et que le groupe doit adapter la voilure, quitte à revenir en arrière ensuite", a déclaré Laurent Gautherat, délégué syndical CFE-CGC.
Un porte-parole de Stellantis a confirmé l'annonce faite en CSE, tout en précisant que cet ajustement ne concernait pas les salariés en CDI. L'usine de Mulhouse emploie 4.300 personnes hors intérimaires et prévoit 112 embauches en contrat à durée indéterminée cette année.
"On voit bien que le marché européen est hésitant, la demi-équipe de nuit n'était pas assez chargée, nous préférons renforcer les équipes de jour", a-t-il ajouté.
L'ajustement n'est pas lié aux problèmes logistiques en mer Rouge, a précisé ce porte-parole.
Le contrat des intérimaires concernés ne sera pas renouvelé à son terme. Spécialisée dans les berlines, l'usine Stellantis de Mulhouse produit les Peugeot (EPA:PEUP) 308, 408 et 508, ainsi que la DS7, en différentes motorisations. La 308, et bientôt la 408, sont également proposées en 100% électrique.
(Reportage Gilles Guillaume, édité par Jean Terzian)