MILAN/PARIS (Reuters) - Stellantis a lancé mardi une nouvelle division "Recharge et énergie" proposant une plateforme étendue pour recharger les véhicules électriques, d'abord en Amérique du Nord et en Europe cette année, afin de tirer parti du développement des prestations entourant la mobilité électrique.
Le nouveau service, nommé "Free2move Charge", vise à répondre à "l'angoisse de la recharge", a expliqué le troisième constructeur automobile mondial par le chiffre d'affaires dans un communiqué, faisant référence à l'un des freins à l'adoption de véhicules électriques dont l'autonomie reste toujours plus limitée que celle d'un modèle à moteur essence ou diesel.
Ricardo Stamatti, vice-président senior de Stellantis en charge de la division, a dit que le groupe entrevoyait un potentiel d'activité économique dans les services de recharge.
"La marge dans l'énergie elle-même est plutôt élevée", a-t-il déclaré au cours d'une téléconférence de presse. "Mais au final, la recharge sera davantage qu'une seule question d'énergie, elle sera liée à ce que les gens font pendant qu'ils rechargent (...), pensez à la publicité, la distribution, la consommation de médias."
L'écosystème de Free2move Charge sera basé sur une gamme de services pour les clients individuels, comme l'aide à l'installation d'une borne à domicile, ou pour les entreprises. Il permettra aussi d'accéder à un réseau de points de recharge publics via des partenaires en Amérique du Nord, en Europe et dans d'autres régions du monde qui seront annoncées ultérieurement, a ajouté Stellantis.
L'objectif est de rendre plus de 500.000 points de charge accessibles en Europe d'ici la fin de l'année, a précisé Ricardo Stamatti. Il a indiqué que le groupe apporterait des précisions sur les investissements et les partenariats envisagés dans le courant de 2023. Ces investissements seront "significatifs" et les partenaires seront notamment des énergéticiens, des distributeurs et des fabricants d'équipements de recharge, a-t-il poursuivi.
Ricardo Stamatti a également répété que Stellantis étudiait toujours la question du standard de recharge de Tesla (NASDAQ:TSLA), pour lequel les concurrents américains Ford (NYSE:F) et General Motors (NYSE:GM) ont signé des accords pour l'adopter en Amérique du Nord.
"Nous prévoyons d'en discuter plus avant prochainement", a-t-il dit.
(Reportage Giulio Piovaccari, avec Gilles Guillaume, édité par Kate Entringer)