MILAN (Reuters) - Le président du Conseil italien Matteo Renzi et le président français François Hollande se sont efforcés dimanche d'afficher leur unité, démentant l'existence de tensions sur le dossier des migrants.
Paris et Rome ont eu la semaine dernière quelques échanges musclés lorsque la France a raccompagné des migrants à la frontière italienne, s'appuyant sur la législation européenne qui prévoit que les demandeurs d'asile effectuent leur demande dans le pays par lequel ils sont arrivés en Europe.
L'Italie se sent de son côté abandonnée par ses partenaires européens devant le flux de migrants qui accostent chaque jour sur ses rivages.
Dans la foulée d'une rencontre avec François Hollande à l'Exposition universelle de Milan, Matteo Renzi a déclaré que les deux responsables politiques s'étaient accordés pour favoriser l'émergence d'un accord lors du sommet européen prévu les 25 et 26 juin.
"Y'a-t-il des tensions à désamorcer ? Non", a déclaré Matteo Renzi lors d'une conférence de presse. "Les ministres ont publié des communiqués. C'est comme un vieux couple qui vit ensemble depuis longtemps."
François Hollande a de son côté déclaré que l'Italie ne devait pas être seule à devoir affronter l'afflux des migrants, tout en soulignant que les règles devaient êtres respectées.
Il a rejeté l'idée de la mise en place de quotas de migrants à accueillir, disant privilégier la piste d'engagements volontaires de la part des Etats membres, une solution selon lui plus efficace.
(Agnieszka Flak,; Nicolas Delame pour le service français)