ANKARA (Reuters) - Le président turc Recep Tayyip Erdogan a prêté serment samedi pour un nouveau mandat présidentiel de cinq ans, prolongeant de cinq ans son règne de 20 ans à la tête d'un pays divisé.
"En tant que président, je jure sur mon honneur et mon intégrité devant la grande nation turque et l'histoire de sauvegarder l'existence et l'indépendance de l'Etat (...) de respecter la constitution, l'état de droit, la démocratie, les principes et les réformes d'Atatürk ainsi que les principes de la république laïque", a-t-il déclaré lors d'une cérémonie au Parlement, retransmise en direct à la télévision.
Mustafa Kemal Atatürk est le père de la Turquie laïque.
Le président sortant a remporté au second tour de l'élection présidentielle du 28 mai 52,1% des suffrages exprimés, contre 47,9% pour son rival Kemal Kiliçdaroglu, candidat d'une alliance de partis d'opposition.
Cette victoire inattendue, dans un contexte de crise économique aiguë, a déjoué les pronostics de la plupart des instituts de sondage.
Après sa prestation de serment au Parlement, une cérémonie se tiendra au palais présidentiel en présence de hauts responsables de 78 pays et organisations internationales, dont le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, le président vénézuélien Nicolas Maduro, le Premier ministre hongrois Viktor Orban et le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan, selon l'agence de presse Anadolu.
Recep Tayyip Erdogan devrait ensuite annoncer la composition de son gouvernement où des changements au niveau économique sont attendus.
Reuters a rapporté le mois dernier que l'ancien ministre de l'Economie Mehmet Simsek, apprécié des marchés financiers pour son orthodoxie monétaire, allait vraisemblablement intégrer le nouveau gouvernement que Recep Tayyip Erdogan.
(Reportage Huseyin Hayatsever et Ezgi Erkoyun; version française Claude Chendjou)