LONDRES (Reuters) - L'accord conclu entre Microsoft (NASDAQ:MSFT) et la start-up française d'intelligence artificielle (IA), Mistral AI, fait l'objet d'un examen minutieux au sein de l'Union européenne (UE).
Microsoft a annoncé lundi son intention de mettre bientôt à disposition les modèles de Mistral AI sur Azure AI, sa plate-forme d'informatique dématérialisée. La société a indiqué avoir également investi dans Mistral AI, mais qu'elle ne détenait aucune participation.
"Nous avons investi 15 millions d'euros dans Mistral AI, qui seront convertis en fonds propres lors de la prochaine levée de fonds", a déclaré un porte-parole de Microsoft à Reuters.
La Commission européenne (CE) a déclaré à Reuters mardi qu'elle analyserait l'accord entre Microsoft et Mistral AI, dans le cadre de son examen continu des partenariats en matière d'IA des grandes entreprises technologiques. La CE avait précédemment averti que le soutien de Microsoft à l'entreprise américaine OpenAI pourrait être soumis aux règles de l'UE en matière de fusions et d'acquisitions.
"Ce qui se fait montre encore plus qu'il était bon de ne pas relâcher notre ambition sur la sécurité des modèles GPAI (ou système d'IA à but général) présentant des risques systémiques, à la suite du lobbying légitime mais fort de la part des entreprises comme Mistral", a déclaré Brando Benefei, un membre du Parlement européen qui a supervisé la rédaction de la législation sur l'IA (AI Act).
"Cette affaire qui émerge devra faire l'objet d'une enquête plus approfondie", a-t-il ajouté.
Microsoft et Mistral AI se sont refusé à tout commentaire.
(Reportage Martin Coulter et Foo Yun Chee ; version française Lina Golovnya, édité par Blandine Hénault)