MILAN (Reuters) - Le conseil d'administration d'UniCredit, première banque italienne par les actifs, a donné son feu vert jeudi au lancement avec Intesa Sanpaolo (MILAN:ISP) et KKR d'une structure de défaisance qui reprendra les créances douteuses du secteur bancaire du pays.
Les deux banques espèrent qu'en regroupant ces actifs à problème, et avec l'apport de l'expertise de KKR, la société américaine de capital-investissement, il sera plus facile de récupérer ou de revendre ces dettes.
Au départ, quelque deux milliards d'euros de prêts seront concernés mais ce montant pourra être revu à la hausse par la suite, a déclaré Federico Ghizzoni, l'administrateur délégué d'UniCredit.
"Il n'y a pas de montant maximum", a-t-il dit, ajoutant que le projet de "bad bank" prendrait vite forme après plus d'un an de discussions. "Nous ne parlons pas de mois, c'est presque prêt", a-t-il assuré.
Les créances douteuses détenues par les banques italiennes s'élevaient à environ 330 milliards d'euros à la fin juin 2014.
Federico Ghizzoni a ajouté qu'UniCredit avait connu un bon premier trimestre, avec des performances "supérieures aux attentes" en Russie.
(Silvia Aloisi et Gianluca Semeraro, Véronique Tison pour le service français)