Les salariés du constructeur automobile sud-coréen Hyundai Motor ont entamé mardi une grève partielle qui pourrait se durcir s'ils n'obtiennent pas de meilleures conditions de travail et rémunérations.
Quelques 12.000 salariés ont stoppé la production pendant deux heures dans l'après-midi dans l'usine d'assemblage du groupe à Ulsan.
Les syndicats ont précisé que cet arrêt partiel serait réitéré mercredi avant la reprise des discussions avec la direction.
Selon Hyundai, l'arrêt partiel de mardi se traduira par une réduction de la production de quelque 2.106 automobiles, soit un coût de 43,5 milliards de wons (38 millions de dollars US, 29,2 millions d'euros).
Les syndicats de Hyundai et de sa filiale Kia Motors ont décidé le 14 août par un vote de se mettre en grève, mouvement qui devait débuter après une période légale de médiation de 10 jours.
Entre autres revendications, les syndicats réclament une augmentation du salaire mensuel des ouvriers de 130.500 wons (120 dollars) et également la redistribution aux salariés d'une somme de 2,4 milliards de dollars -- à savoir 30% du bénéfice net annuel du groupe de 2012.
La direction insiste de son côté sur le fait qu'elle ne peut accéder à de telles exigences au moment même où la concurrence se fait de plus en plus rude et où la croissance ralentit sur les marchés étrangers.
Fin juillet, le constructeur automobile a annoncé une baisse de 1% du bénéfice net au deuxième trimestre de son exercice en raison d'arrêts de travail que n'avait pas compensé le décollage des ventes à l'étranger.
Depuis le 9 mars, les 45.000 ouvriers syndiqués de Hyundai en Corée du Sud refusent par ailleurs de travailler le week-end pour protester contre l'entrée en vigueur d'une nouvelle organisation faisant baisser la rémunération les samedi et dimanche. Hundai a précisé ainsi avoir perdu environ 1.700 milliards de wons entre le 9 mars et le 1er juin.