La chancelière allemande Angela Merkel a estimé jeudi à Berlin qu'il "ne fallait pas hésiter" à recapitaliser les banques qui en auraient besoin, alors que les inquiétudes persistent sur la solidité de plusieurs établissements européens.
"Je crois que s'il était nécessaire (de recapitaliser) ce serait de l'argent raisonnablement investi et il ne faudrait pas hésiter car les dégâts seraient plus grands" si les banques devaient in fine être sauvées par les Etats, a déclaré Mme Merkel, en déclarant "prendre au sérieux" les inquiétudes sur les établissements européens.
La chancelière, lors d'une conférence de presse commune avec la directrice générale du FMI Christine Lagarde, le président de la Banque mondiale Robert Zoellick et celui de l'OCDE Angel Gurria, a souligné que les établissements bancaires dans le besoin pourraient "à l'avenir" se tourner vers le fonds de secours européen, le FESF.
"Nous avons élargi les moyens" de ce fonds de manière à ce que les banques puissent en bénéficier, via des demandes des Etats concernés et seulement si leurs difficultés "menacent la zone euro dans son entier", a dit la chancelière.
Mme Merkel avait déjà appelé mercredi à venir en aide aux banques défaillantes de la zone euro, dont les bilans sont plombés par des actifs toxiques et des obligations d'Etats surendettés, dont la valeur fond de jour en jour.
Des banques insuffisamment capitalisées ne seraient plus en mesure d'irriguer l'économie en donnant des crédits aux entreprises et aux ménages.