NEW YORK (Reuters) - Un juge américain a rejeté la requête de Credit Suisse lui demandant de classer une plainte de certains de ses actionnaires l'accusant de les avoir trompés sur sa gestion du risque avant de procéder à des dépréciations d'un milliard de dollars (881 millions d'euros).
La décision de la juge Lorna Schofield à Manhattan a été rendue publique mercredi.
Pour la magistrate, les investisseurs qui ont perdu une partie de leur investissement dans des certificats de dépôt américains (American Depositary Receipt/ADR) de Credit Suisse peuvent poursuivre leur action en justice.
Les plaignant estiment que la banque, son directeur général, Tidjane Thiam, et d'autres dirigeants, actuels et anciens, avaient l'intention de les induire en erreur en revendiquant des contrôles de risque "complets" et des limites "contraignantes" sur l'exposition du groupe au risque et à une dette non liquide.
Début 2016, Credit Suisse avait procédé à deux dépréciations de 4,3 milliards de dollars sur des obligations garanties et de titres de créance, contribuant ainsi à la première perte annuelle subie par la banque depuis la crise financière mondiale de 2008.
Credit Suisse n'a pas souhaité s'exprimer mercredi. Un représentant des mis en cause n'était pas disponible dans l'immédiat.
Les principaux plaignants sont quatre fonds de retraite et de pension américains. Leurs avocats n'ont pas répondu dans l'immédiat à une demande de commentaires.
L'action Credit Suisse a terminé en hausse de 1,48% à 10,03 francs suisses à la Bourse de Zurich.
(Jonathan Stempel; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Marc Angrand)