(Reuters) - Retrait de la mention du passage en territoire négatif du rendement à deux ans
Les transactions à Wall Street ont dû être interrompues quelques minutes seulement après l'ouverture lundi, la chute des grands indices activant les "coupe-circuits" face à l'effondrement des cours du pétrole, qui s'ajoute aux craintes de récession et aux incertitudes liées à l'épidémie de coronavirus.
Les échanges ont été suspendus pour un quart d'heure alors que l'indice Standard & Poor's 500 cédait plus de 7%.
La baisse s'atténuait légèrement après la reprise des transactions: le S&P perdait 169,27 points, soit 5,69%, à 2.803,10 points et le Dow Jones 1.502,9 points (5,81%) à 24.361,88, au plus bas depuis janvier 2019, après avoir abandonné jusqu'à plus de 2.000 points.
Le Nasdaq Composite cédait 5,41% à 8.111,30 points.
Sur le marché pétrolier, le prix du baril de pétrole brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) chutait de 21,15% à 32,55 dollars après la décision de l'Arabie saoudite d'augmenter sa production et de baisser ses prix de vente.
Toutes les grandes valeurs pétrolières américaines accusaient le coup: Exxon Mobil (NYSE:XOM) et Chevron (NYSE:CVX) reculaient respectivement de 7,14% et 10,31%, Schlumberger de 41,64%, Marathon Oil de 40,63%.
Le secteur bancaire souffrait pour sa part de l'effet conjugué des craintes de ralentissement de l'activité économique et de la perspective d'une nouvelle baisse des taux d'intérêt de la Réserve fédérale, qui se traduit par une nouvelle baisse spectaculaire des rendements obligataires: Citigroup (NYSE:C), Bank of America (NYSE:BAC) et JPMorgan Chase (NYSE:JPM) perdent entre 9% et 10%.
Sur le marché obligataire, le rendement des bons du Trésor à dix ans, à 0,4961%, reculait de près de 25 points de base, une baisse historique.
La Réserve fédérale a annoncé en début de journée une nouvelle augmentation de ses injections de liquidités afin de soulager le secteur financier.
(Marc Angrand, édité par Patrick Vignal)