par Chuck Mikolajczak
NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a fini en hausse mardi, pour atteindre un pic en 2023, après des données sur l'inflation n'ayant pas chamboulé les attentes concernant le calendrier potentiel d'une baisse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui a débuté sa réunion de deux jours de politique monétaire.
L'indice Dow Jones a gagné 0,48%, ou 173,01 points, à 36.577,94 points.
Le S&P-500, plus large, a pris 21,26 points, soit 0,46%, à 4.643,70 points.
Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 100,91 points (0,70%) à 14.533,40 points.
Avec leur hausse du jour, les principaux indices de Wall Street ont grimpé à des records depuis le premier trimestre 2022.
D'après le rapport communiqué dans la journée par le département américain du Travail, l'indice des prix à la consommation (CPI) a enregistré en novembre une croissance de 3,1% en rythme annuel, conforme aux attentes des analystes, dans un contexte de baisse des prix du carburant mais de hausse des loyers aux Etats-Unis.
En rythme mensuel, les prix à la consommation ont progressé de 0,1%, alors que les analystes s'attendaient à ce qu'ils restent stables.
Si les marchés ont récemment commencé à miser sur une baisse des taux de la Fed dès mars prochain, les traders ont revu leurs prévisions et ciblent désormais une première baisse en mai.
La banque centrale américaine a procédé le mois dernier à une nouvelle pause dans le cycle de resserrement monétaire qu'elle a entamé en mars 2022 afin de contrôler l'inflation.
"Le marché présume que l'inflation va continuer de diminuer, que les résultats (des entreprises) au cours de l'année à venir vont afficher une croissance décente et que la Fed va baisser les taux", a commenté Scott Wren, stratégiste chez Wells Fargo (NYSE:WFC) Investment Institute, à Saint Louis.
Il est attendu par le marché que l'économie effectue un atterrissage en douceur, ce qui permettra à la Fed d'assouplir sa politique monétaire, a-t-il ajouté.
Les investisseurs attendent désormais des éléments supplémentaires sur l'inflation, avec le rapport sur les prix à la production aux Etats-Unis, qui sera publié avant le communiqué de la Fed en épilogue de sa réunion.
Parmi les secteurs majeurs du S&P-500, l'énergie a décliné de 1,35% sous l'effet du recul des prix du pétrole, marquant la plus forte baisse de la séance. Les technologies, en revanche, ont atteint un pic inédit après avoir enregistré une quatrième hausse consécutive.
Côté valeurs, à noter, le repli de 0,58% d'Alphabet (NASDAQ:GOOGL) au lendemain de la défaite de Google dans le procès antitrust engagé à son encontre par Epic Games, développeur du jeu vidéo "Fortnite".
Oracle (NYSE:ORCL) a plongé de 12,44% après avoir communiqué des prévisions trimestrielles inférieures aux attentes, citant le ralentissement de la demande pour ses services d'informatique dématérialisée ("cloud").
(version française Jean Terzian)