PARIS (Reuters) - La Bourse de New York a ouvert sans grand changement jeudi une séance animée par les résultats de sociétés et la politique monétaire de la Banque centrale européenne.
L'indice Dow Jones perd 3,46 points, soit 0,02%, à 21.637,29. Le Standard & Poor's 500, plus large, progresse de 0,09% à 2.476,01 et le Nasdaq Composite prend 0,09% à 6.390,80.
En Europe, à l'issue de sa réunion de politique monétaire, la Banque centrale européenne (BCE) n'a pas touché à ses taux directeurs comme s'y attendait les marchés, laissant même la porte ouverte à une augmentation des rachats d'actifs si la conjoncture se dégradait.
Mario Draghi, le président de la BCE, a déclaré que l'inflation, qui est l'objectif sous-tendant pour une bonne part le programme d'assouplissement quantitatif (QE), n'était pas là où l'institut d'émission voulait qu'elle soit.
Il a également annoncé que la BCE pourrait discuter d'éventuels changements à apporter au programme de rachats d'actifs à l'automne.
L'indice sectoriel des banques en Europe a effacé ses pertes à cette annonce.
Après le communiqué de la BCE, l'euro et les rendements des emprunts d'Etat de la zone euro ont momentanément reculé, le Bund allemand à 10 ans et l'OAT française de même échéance se retournant à la baisse.
Cependant, le discours de Mario Draghi a permis à l'euro de reprendre des couleurs, la monnaie unique cotant désormais 1,156 dollar, non loin de son pic de 14 mois. Les rendements obligataires sont repartis à la hausse, avant de lâcher du lest à nouveau, les opérateurs anticipant dorénavant des discussions sur une réduction progressive du programme de rachat d'actifs en septembre.
Sur le front macroéconomique américain, la croissance de l'activité économique dans le nord-est des Etats-Unis a fortement ralenti en juillet, en dessous du consensus, montre jeudi l'enquête de conjoncture mensuelle de la Réserve fédérale de Philadelphie. [ZON022H05]
Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont diminué plus fortement que prévu la semaine dernière aux Etats-Unis, à un plus bas de près de cinq mois, un nouveau signe d'un resserrement du marché du travail.
Sur le marché actions, la plus forte progression sectorielle revien aux valeurs de l'énergie (+0,67%) et de la santé (+0,51%).
Aux valeurs individuelles, Qualcomm (NASDAQ:QCOM) perd 4,36% après un bénéfice en baisse de 40% au troisième trimestre de son exercice, conséquence de son litige de propriété intellectuelle avec Apple (NASDAQ:AAPL).
Bank of New York Mellon (NYSE:BK) gagne 1,83%, le groupe ayant fait état d'une hausse de son bénéfice trimestriel plus forte que prévu grâce au coup de pouce donné par la remontée des taux d'intérêt.
Philip Morris (NYSE:PM) perd 2,516%, le plus fort contributeur à la baisse du S&P, alors que le bénéfice trimestriel du cigarettier est ressorti inférieur au prévision.
Le pharmacien Abbott Laboratories (NYSE:ABT) prend 2,27% après avoir revisé à la hausse ses prévisions de bénéfices annuels.
American Express cède 1,36%. Le bénéfice a moins baissé que prévu au deuxième trimestre, la hausse des dépenses des titulaires de cartes ayant compensé une augmentation des coûts promotionnels.
Omnicom, premier groupe publicitaire américain, a annoncé jeudi un chiffre d'affaires au deuxième trimestre en baisse de 2,4%, pénalisé par le ralentissement de la croissance de ses revenus aux Etats-Unis. Le titre perd 1,68%.
Sur le marché pétrolier, le Brent et le brut léger américain gagnent environ 0,7%.
(Laetitia Volga, édité par Wilfrid Exbrayat)