PARIS (Reuters) - La Bourse de New York évolue en baisse jeudi à l'ouverture, pénalisée notamment par les résultats jugés décevants de Macy's.
Les chiffres hebdomadaires des inscriptions au chômage, bien que supérieurs aux attentes, n'ont pas eu d'impact notable sur les marchés, alors que les investisseurs digèrent toujours par ailleurs le limogeage du chef du FBI par Donald Trump.
Dans les premiers échanges, l'indice Dow Jones perd 46,25 points, soit un repli de 0,22%, à 20.896,86 points. Le Standard & Poor's 500, plus large, recule de 0,34% à 2.391,34 points et le Nasdaq Composite cède 0,34% à 6.108,23 points.
Macy's plombe l'indice S&P avec un chute de plus de 11% en réaction à la publication de résultats trimestriels inférieurs aux attentes et qui montrent une baisse de 5,2% des ventes à magasins comparables. Le groupe de grands magasins a néanmoins confirmé ses prévisions pour l'ensemble de l'exercice fiscal.
"Les valeurs de la distribution sont très regardées parce que le secteur a fortement souffert sur le marché depuis deux ans", souligne Adam Sarhan, directeur général chez 50 Park Investments.
Dans ce climat, les indicateurs économiques du jour n'ont pas fait bouger les marchés. Le département du Travail a annoncé une baisse, plus forte que prévu, des inscriptions hebdomadaires au chômage lors de la semaine au 6 mai. Le nombre de chômeurs régulièrement inscrits est au plus bas depuis 28 ans et demi.
Les prix à la production ont pour leur part enregistré le mois dernier une remonté plus importante que prévu aux Etats-Unis, leur hausse annuelle la plus élevée en cinq ans, témoignant de l'intensification des pressions inflationnistes.
Les investisseurs semblent toujours prudents deux jours après le limogeage du patron du Bureau fédéral d'enquête (FBI), James Comey par Donald Trump, qui fait douter, de nouveau, de la capacité du président américain à mettre en place sa politique économique.
Autre valeur du jour, Snap (NYSE:SNAP) chute fortement à un plus bas depuis son entrée en Bourse (-20%), après avoir dégagé un chiffre d'affaires inférieurs aux attentes. Le groupe, propriétaire de l'application de messagerie Snapchat, voit la croissance de son nombre d'utilisateurs ralentir.
Straight Path communications décroche de 20,4% après avoir accepté l'offre de rachat de Verizon (NYSE:VZ) Communication sur la base d'une valeur d'entreprise d'environ 3,1 milliards de dollars (2,85 milliards d'euros). Le prix de l'offre (184 dollars par action) est inférieur au cours de clôture de mercredi, l'action Straight Path ayant vu son cours pratiquement quintupler depuis début avril et les premières déclarations sur la possibilité d'un rachat.
T-Mobile US (NASDAQ:TMUS) gagne 0,12%. Le groupe participera très probablement à d'éventuelles discussions de fusions aux Etats-Unis en s'appuyant sur sa position solide sur ce marché, a déclaré jeudi sa maison mère allemande, Deutsche Telekom (DE:DTEGn)..
Sur le marché pétrolier, les prix montent à un plus haut de la semaine après une chute des stocks américains et une réduction plus importante que prévu des approvisionnements saoudiens en Asie. Le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) gagne 1% à 47,81 dollars le baril de Brent se traite au-dessus des 50 dollars.
En Europe, les places boursières sont en berne. Le CAC 40 perd 0,33%, le Dax se replie de 0,28% et le Footsie 100 à Londres abandonne 0,06%.
Sur le marché des changes, la livre sterling recule jeudi face au dollar et à l'euro après la décision de la Banque d'Angleterre de laisser son taux directeur inchangé, une décision contre laquelle a voté un seul membre du Comité de politique monétaire, alors que certains investisseurs tablaient sur une opposition plus marquée.
Face à un panier de devises de référence, le dollar avance légèrement (+0,03%).
(Laetitia Volga et Yashaswini Swamynathan, édité par Blandine Hénault)