La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé à l'ouverture lundi, la chute de l'action Boeing (NYSE:BA) après le crash d'un de ses appareils en Ethiopie pesant lourdement sur le Dow Jones, qui reculait de 0,47%, tandis que le Nasdaq évoluait dans le vert.
Vers 13H50 GMT, l'indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones Industrial Average, perdait précisément 118,4 points à 25.331,82 points.
Il est particulièrement sensible aux fluctuations du fleuron industriel Boeing, qui plongeait lundi de 10,67% au lendemain du crash en Ethiopie d'un de ses avions phare, le 737 MAX 8. Cette deuxième catastrophe aérienne en cinq mois pour cet appareil a conduit plusieurs pays, dont la Chine, à les clouer au sol.
Or le titre de Boeing, en raison de la façon spécifique dont est calculé le Dow Jones, représentait encore vendredi soir 11,3% de l'indice, quand Apple (NASDAQ:AAPL) et Microsoft (NASDAQ:MSFT) y pesaient moins de 5% malgré des capitalisations boursière bien plus élevées.
Les titres des compagnies aériennes Southwest Airlines (NYSE:LUV) (-2,33%) et American Airlines (-0,09%), qui comptent des 737 MAX 8 dans leur flotte, étaient aussi malmenés. Les deux compagnies aériennes ont réitéré leur soutien à Boeing en affirmant avoir confiance en la sécurité de ses avions.
L'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, avançait quant à lui de 0,93%, à 7.476,91 points quand l'indice élargi S&P 500 gagnait 0,56%, à 2.758,51 points
Ces indices "rebondissent après leur pire semaine de l'année", ont estimé les analystes de Charles Schwab (NYSE:SCHW).
Lestée par des indicateurs et prévisions ravivant les inquiétudes sur la croissance mondiale, Wall Street vient en effet d'enregistrer son plus fort repli hebdomadaire de l'année, le Dow Jones reculant de 2,21% sur les cinq dernières séances et le Nasdaq 2,46%.
Les indices profitaient aussi, selon les analystes de Charles Schwab, du léger rebond des ventes de détail aux Etats-Unis en janvier, qui ont progressé de 0,2% après leur plus forte chute mensuelle depuis presque dix ans en décembre, et de nouveaux commentaires de Jerome Powell, qui a réitéré dimanche l'importance pour la Banque centrale américaine d'être patiente avant de remonter les taux.
Lors de l'émission d'information "60 minutes" de la chaîne CBS, il a rappelé dimanche que le rythme de croissance devrait ralentir cette année aux Etats-Unis tout en écartant pour le moment un risque de récession dans le pays.
Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt sur la dette à dix ans évoluait à 2,638%, contre 2,629% vendredi soir, et celui sur la dette à 30 ans à 3,026% contre 3,012% à la précédente clôture.