Wall Street a ouvert sans tendance lundi, hésitant entre une forte hausse du pétrole après un accord sur la production et l'attentisme avant la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed): le Dow Jones prenait 0,27% mais le Nasdaq perdait 0,22%.
Vers 15H00 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average avançait de 54,27 points à 19.811,12 points alors que le Nasdaq, à dominante technologique, reculait de 11,93 points à 5.432,57 points. L'indice élargi S&P 500 concédait 3,46 point, soit 0,15%, à 2.262,99 points.
Vendredi, la Bourse de New York avait achevé une excellente semaine en signant de nouveaux records: le Dow Jones avait gagné 0,72% et le Nasdaq 0,50%, chacun à un niveau sans précédent.
Les principaux indices "ouvrent en ordre dispersé avant le début mardi de deux jours de réunion de la Réserve fédérale. Les attentes sont que la banque centrale va relever les taux d'intérêts", ont estimé les analystes de Wells Fargo dans une note.
Cette hausse, la première en un an, devrait rester minime, de l'ordre d'un quart de point de pourcentage (0,25%), portant le taux directeur entre 0,50% et 0,75%.
Au sein du Dow Jones, les majors pétrolières ExxonMobil (NYSE:XOM) (+1,92% à 90,71 dollars) et Chevron (NYSE:CVX) (+2,03% à 118,16 dollars) profitaient de la forte hausse du pétrole, qui a pris environ deux dollars dès l'ouverture à New York, après un accord de l'organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avec des pays extérieurs pour accentuer une baisse de la production déjà décidée par le cartel.
L'Opep, qui avait déjà redonné fin novembre un élan massif aux cours en annonçant un accord de baisse de sa production de 1,2 millions de barils par jour, est parvenue au cours du week-end à convaincre onze autres pays, en premier lieu la Russie, de réduire aussi leur offre, de presque 600.000 barils par jour supplémentaires.
Dans l'ensemble, et en l'absence d'actualité propre à la Bourse, "le marché continue d'adopter la tendance de croissance, qui vrombit depuis le jour de l'élection" de Donald Trump, a indiqué Patrick O'Hare de Briefing dans une note.
- Lockheed Martin recule -
Parmi les autres valeurs, le groupe de défense Lockheed Martin, dont le coût du programme du chasseur bombardier F-35 a été critiqué par le futur président américain, perdait 3,92% à 249,36 dollars.
L'avionneur américain Boeing (NYSE:BA) prenait 0,61% à 157,45 dollars au lendemain de l'annonce de la signature de son plus gros contrat depuis près de 40 ans, portant avec la compagnie Iran Air, portant sur l'achat de 80 appareils destinés à remplacer une flotte iranienne vieillissante.
Les groupes de médias Viacom et CBS (NYSE:CBS) reculaient respectivement de 6,60% à 30,07 dollars et de 2,79% à 60,81 dollars. Leur principal actionnaire commun a annoncé dans une lettre envoyée aux conseils d'administration qu'il renonçait à les marier.
Dans le même secteur, 21st Century Fox perdait 5,03% à 26,79 dollars sur fond d'inquiétudes concernant la proposition de rachat informelle qu'a faite le géant du divertissement au britannique Sky.
Le marché obligataire montait, le rendement des bons du Trésor à 10 ans reculant à 2,498% contre 2,471% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans à 3,188% contre 3,155% précédemment.