par David Carnevali
NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a fini mercredi en ordre dispersé alors que les turbulences connues par Credit Suisse ont ravivé les craintes d'une crise du secteur bancaire, faisant oublier la perspective que la Réserve fédérale (Fed) procède à une hausse des taux moins forte qu'attendu après des indicateurs moroses.
L'indice Dow Jones a cédé 0,87%, ou 280,83 points, à 31.874,57 points.
Le S&P-500, plus large, a perdu 27,36 points, soit 0,70%, à 3.891,93 points.
Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 5,90 points (0,05%) à 11.434,05 points.
En net déclin durant la séance, les principaux indices de Wall Street ont rebondi avant la clôture alors que la banque centrale suisse a dit être disposée à venir en aide "si besoin" à Credit Suisse. Si le Dow Jones et le S&P-500 ont effacé une partie de leurs pertes, seul le Nasdaq est toutefois revenu dans le vert, à la marge.
Les soucis de Credit Suisse ont accentué la pression sur le secteur bancaire, faisant oublier les mesures d'urgence prises plus tôt cette semaine par les autorités américaines pour contenir les possibles répercussions de la chute de Silicon Valley Bank et de Signature Bank.
Aux yeux de certains investisseurs, la politique monétaire agressive de la Fed face à l'inflation a provoqué des failles dans le système financier.
Le titre Credit Suisse à Wall Street a plongé à un plus bas historique après que le principal actionnaire de la banque a déclaré qu'il ne pouvait pas lui apporter une aide financière supplémentaire, provoquant aussi des secousses pour les banques européennes et américaines.
"Tout élément négatif provenant d'une institution très visible, dans le cas présent Credit Suisse, va avoir des répercussions sur le secteur financier", a commenté Michael James, gestionnaire de Wedbush Securities.
Des données communiquées dans la journée montrent que les ventes au détail aux Etats-Unis se sont contractées en février, comme anticipé par les analystes.
Une étude distincte a indiqué que les prix à la production ont chuté de manière inattendue le mois dernier, offrant un motif d'espoir dans la lutte contre l'inflation, au lendemain de données montrant une décélération des prix à la consommation.
Ces indicateurs ont alimenté l'hypothèse que la banque centrale américaine procède à une hausse des taux de 25 points de base, et non 50 points de base, à l'issue de sa réunion de politique monétaire la semaine prochaine.
La plupart des secteurs majeurs du S&P-500 ont fini la séance du jour dans le rouge, dont l'énergie qui a affiché la plus forte baisse (5,42%).
Côté valeurs, First Republic Bank a plongé de 21,37% et PacWest Bancorp de 12,87%, avec plusieurs suspensions des échanges en raison d'une volatilité.
Les grandes banques américaines dont JPMorgan Chase & Co (NYSE:JPM), Citigroup (NYSE:C) et Bank of America (NYSE:BAC) ont reculé et pesé sur l'indice bancaire du S&P-500, en baisse de 3,62%.
(version française Jean Terzian)