PARIS (Reuters) - Wall Street a ouvert sans grand changement vendredi, les prises d'initiative restant limitées avant le premier tour de l'élection présidentielle française, dimanche, en dépit d'une actualité qui reste animée par de multiples publications d'entreprises.
Quelques minutes après l'ouverture, l'indice Dow Jones grappille 0,02%, à 20.583,07 points. Le Standard & Poor's 500, plus large, recule de 0,06% à 2.354,46 points et le Nasdaq Composite cède 0,07% à 5.912,53 points.
En Europe, la tendance est légèrement positive, hormis pour le CAC 40, au lendemain de l'attaque meurtrière sur les Champs-Elysées à Paris et à 48 heures du premier tour de l'élection présidentielle en France.
Emmanuel Macron est toujours en tête des intentions de vote devant Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et François Fillon, selon deux sondages publiés vendredi.
Si le risque politique français alimente la prudence, les opérateurs de marché restent attentifs aux nombreux résultats d'entreprises, qui ont permis au marché boursier américain de progresser jeudi et à l'indice Nasdaq de toucher un nouveau record.
Visa grimpe ainsi en tête du Dow Jones sur un gain de 1,3% après avoir fait état de résultats trimestriels supérieurs aux attentes.
Honeywell (NYSE:HON) International bondit de 2,6%, la plus forte hausse du S&P 500, en réaction à l'annonce d'un bénéfice trimestriel en progression de 9% et supérieur aux attentes.
A l'inverse, Mattel chute de 7,5% après la publication d'une perte trimestrielle beaucoup plus marquée que prévu ainsi qu'une baisse de ses ventes.
Le groupe publicitaire Interpublic recule de 3,3%, le marché sanctionnant un chiffre d'affaires trimestriel inférieur au consensus.
Les résultats de Schlumberger, le numéro un mondial des services pétroliers, sont aussi mal accueillis (-2,6%).
De son côté, General Electric (NYSE:GE) perd 0,2% après la publication des résultats trimestriels du conglomérat, marqués par un baisse de 1% du chiffre d'affaires et par un flux de trésorerie négatif pour ses principales activités industrielles.
Les investisseurs suivent également avec attention les débats sur les réformes de l'administration Trump aux Etats-Unis. Le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, a assuré jeudi que la réforme fiscale très attendue par le marché serait dévoilée très prochainement et qu'elle devrait être soumise au Congrès avant la fin de l'année.
Sur le marché des changes, le dollar progresse légèrement face à un panier de devises de référence après s'être replié de plus de 1% sur les neuf derniers jours.
Le billet vert progresse également face à l'euro, autour de 1,0703, la monnaie unique européenne restant soumise au sentiment de marché sur la présidentielle française.
Sur les marchés pétroliers, les cours du brut se replient, le Brent repassant sous le seuil des 53 dollars le baril et le brut léger se traitant autour de 50,50 dollars.
(Blandine Hénault, édité par Marc Angrand)