par Lewis Krauskopf, Bansari Mayur Kamdar et Johann M Cherian
(Reuters) - La Bourse de New York a fini vendredi en baisse une séance volatile après la publication des chiffres mensuels de l'emploi aux Etats-Unis, qui témoignent d'une résistance du marché du travail malgré le resserrement monétaire entrepris avec vigueur par la Réserve fédérale.
Au lendemain d'une séance de net repli, Wall Street a ouvert dans le rouge avant de repartir en hausse puis de se retourner à nouveau en fin de séance.
L'indice Dow Jones a finalement cédé 0,55%, ou 187,38 points, à 33.734,88 points.
Le S&P-500, plus large, a perdu 12,64 points, soit 0,29%, à 4.398,95 points.
Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 18,33 points (-0,13%) à 13.660,72 points.
L'indice Russell 2000 des petites capitalisations s'est distingué avec une progression de 1,22%.
Sur la semaine, raccourcie par la Fête de l'indépendance aux Etats-Unis mardi, le Dow a perdu 2%, le S&P-500 1,2% et le Nasdaq 0,9%.
Le rapport mensuel du département du Travail publié vendredi a montré un ralentissement plus prononcé que prévu des créations d'emplois aux Etats-Unis le mois dernier, mais aussi une baisse du taux de chômage et une croissance des salaires se maintenant à un niveau élevé, reflet d'un marché du travail toujours tendu.
Les investisseurs continuent en majorité de penser que la Fed, après une pause en juin, relèvera ses taux ce mois-ci dans une fourchette de 5,25%-5,5% et en restera là ensuite. Certains parient néanmoins sur un nouveau tour de vis en novembre.
Aux valeurs individuelles, le fabricant de jeans Levi Strauss (NYSE:LEVI) a chuté de 7,73% après une révision à la baisse de sa prévision de bénéfice annuel dans un contexte de hausse des coûts.
Avant la publication de leurs résultats du deuxième trimestre la semaine prochaine, les grandes banques de Wall Street ont gagné du terrain contre la tendance du marché, à l'image de JPMorgan (NYSE:JPM) ou Citigroup (NYSE:C), qui ont toutes deux pris 0,79%.
Rivian Automotive, constructeur de véhicules électriques, a bondi de 14,25% après des livraisons trimestrielles supérieures aux attentes.
Alibaba (NYSE:BABA), dont la filiale financière Ant Group a écopé d'une amende de 7,12 milliards de yuans (902 millions d'euros) en Chine, a grimpé de 8%, les investisseurs y voyant surtout le signe de la fin prochaine des multiples enquêtes des autorités chinoises pour mettre au pas le secteur technologique dans le pays.
(Rédigé par Lewis Krauskopf à New York, Bansari Mayur Kamdar et Johann M Cherian à Bangalore, avec Caroline Valetkevitch, version française Bertrand Boucey)