Les ventes de voitures neuves en Allemagne ont baissé en août, pour le deuxième mois consécutif, reculant de 5% à 226.600 véhicules, a annoncé mardi la fédération allemande du secteur VDA.
Vu le contexte économique européen, "nous nous attendons à davantage de vents contraires pour le reste de l'année. Nos fabricants et sous-traitants mettent en place des mesures de flexibilité et peuvent réagir en conséquence", a commenté le président de la VDA Matthias Wissmann, cité dans un communiqué.
Sur les huit premiers mois de l'année, les ventes de voitures se sont élevées à environ 2,1 millions d'unités, un niveau en recul de 1% par rapport à la même période de l'année dernière.
Pour l'ensemble de l'année, la fédération professionnelle table sur 3,1 millions de voitures vendues, un nombre en léger retrait par rapport à 2011, a précisé M. Wissmann, lors d'une conférence de presse.
Les difficultés économiques de l'Europe risquent d'affecter davantage les camions, dont les ventes de plus de 6 tonnes devraient baisser en 2012 de 4% à environ 250.000 véhicules en Europe de l'Ouest, selon la VDA. En revanche, la croissance du marché américain est attendue à 20%.
Si le marché automobile allemand commence à marquer le pas, il s'en sort tout de même mieux que d'autres marchés européens. En Italie, par exemple, les ventes se sont effondrées de 20% en août sur un an, quand en France, les immatriculations de voitures neuves ont reculé de 11,4% le mois dernier.
En Allemagne, la production de voitures a également ralenti, baissant de 1% à 368.300 véhicules en août. Elle reste néanmoins soutenue par les exportations qui ont progressé de 1%.
En effet, les constructeurs allemands ont notamment gagné des parts de marché aux Etats-Unis, au Brésil, en Chine ou au Japon. "Cette exposition mondiale de l'industrie automobile allemande la rend beaucoup plus résistante que la concurrence. Mais ne nous faisons pas d'illusions, les marchés du sud de l'Europe restent plus que difficiles", a expliqué M. Wissmann.
Sur leur marché intérieur, les marques allemandes s'en sortent un peu mieux que les marques étrangères, avec un recul de 4% contre -5% pour les marques non-allemandes.
Signe de l'apparition de difficultés, Volkswagen aurait mis en garde ses sous-traitants contre une baisse de sa production, selon le journal spécialisé Automobilwoche, une information qualifiée de spéculation par le groupe, numéro un européen.
De son côté, Opel (groupe General Motors) a décidé d'instaurer des mesures de chômage partiel dans trois de ses usines allemandes.
Le président de la VDA a toutefois précisé que le nombre d'employés dans l'industrie automobile allemande avait augmenté de 3,6% à 736.000 au premier semestre de l'année.