(Reuters) - Alphabet, la maison mère de Google (NASDAQ:GOOGL), a annoncé jeudi des résultats meilleurs que prévu pour le deuxième trimestre, avec une croissance de 23% de son chiffre d'affaires due notamment à une hausse de ses revenus publicitaires réalisés sur des supports mobiles.
Le géant de l'internet a fait état d'un bénéfice net de 4,88 milliards de dollars (4,41 milliards d'euros), soit 7,00 dollars par action, contre 3,93 milliards (4,93 dollar/action) un an plus tôt, sur un chiffre d'affaires consolidé de 21,50 milliards.
Hors éléments exceptionnels, le résultat par action a atteint 8,42 dollars.
Les analystes prévoyaient en moyenne un bénéfice par action de 8,04 dollars et un chiffre d'affaires de 20,76 milliards, selon le consensus établi par Thomson Reuters I/B/E/S.
L'action du groupe internet s'adjugeait 6,5% à 816 dollars dans les transactions électroniques à Wall Street, en route pour un nouveau record à l'ouverture vendredi.
L'actuel record, 810,35 dollars, remonte au 2 février.
Pour Colin Gillis, analyste chez BGC Partner, la forte croissance du chiffre d'affaires suggère que Google réussit sa transition vers le mobile.
Les annonceurs paient en général moins pour des clics d'utilisateurs sur des supports mobiles que sur des ordinateurs de bureau, point fort traditionnel de Google, mais "le groupe semble bien réussir à modifier le paysage du mobile dans le sens d'une plus grande efficience", juge l'analyste.
Les revenus publicitaires de Google ont augmenté de 19,5% à 19,4 milliards de dollars et les clics payés, où l'annonceur ne paie que si un utilisateur clique sur la publicité, ont progressé de 29%.
La croissance du deuxième trimestre a aussi été portée par les activités de vidéo, a indiqué le directeur général Sundar Pichai lors d'une conférence téléphonique.
"La vidéo est une composante clé des contenus numériques et YouTube continue de briller", a-t-il dit.
Le revenu du segment "Other Bets" ("autres paris") a bondi de 150% à 185 millions de dollars, mais avec une perte opérationnelle qui s'est creusée à 859 millions.
Cette division comprend des jeunes pousses qui doivent encore faire leurs preuves comme Fiber dans la fibre optique, Nest pour la domotique, le programme de voiture autonome et le mystérieux laboratoire Google X.
Ruth Porat, la directrice financière créditée d'avoir apporté à Google une plus grande discipline dans ses comptes, a laissé entendre qu'elle continuerait de surveiller les "autres paris".
"J'ai eu l'occasion de dire à plusieurs reprises que l'accent qu'on met sur notre croissance à long terme ne nous donne pas un chèque en blanc pour les dépenses", a-t-elle affirmé.
(Rishika Sadam à Bangalore, Véronique Tison pour le service français)