LE CAIRE (Reuters) - Emmanuel Macron a déclaré mercredi lors d'un déplacement en Egypte que la France ne pratiquait pas de double standard en matière de droit international, en réponse à "l'alarme" exprimée lors de ses entretiens avec le roi Abdallah de Jordanie et le président égyptien Abdel Fattah al Sissi.
"La France ne pratique pas le double standard. Le droit international s'applique à tout le monde et la France a toujours porté des valeurs universelles d'humanisme (...) Toutes les victimes méritent notre compassion, notre engagement pour une paix juste et durable au Proche-Orient", a dit Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse au Caire avec Abdel Fattah al Sissi, à l'occasion d'une tournée régionale consacrée au conflit entre le Israël et le Hamas.
A l'appui de cette déclaration, le président français a annoncé l'arrivée jeudi au Caire d'un avion transportant du matériel médical de première urgence, ainsi que le départ de Toulon "dans les 48 prochaines heures" d'un navire de la marine nationale "pour soutenir les hôpitaux de Gaza" surchargés et privés de médicaments et pour certains d'électricité.
Emmanuel Macron a par ailleurs lancé un nouveau plaidoyer en faveur d'une issue politique à ce conflit, passant selon lui par une relance du processus de paix en vue de parvenir à la création d'un Etat palestinien et à une normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.
"Il nous faut agir de manière décisive aujourd'hui pour parvenir enfin à la solution de deux Etats, Israël et la Palestine vivant côte-à-côte en paix et en sécurité", a déclaré le chef de l'Etat, que son homologue égyptien a chaleureusement remercié pour son initiative.
"Ce n'est pas parce que cette idée est vieille qu'elle est devenue caduque (...) Ce chemin politique est nécessaire parce qu'il donne une route à la colère, qui n'est pas la violence, qui est la reconnaissance d'un droit légitime, qui permet de lui donner un cadre, celui de discussions politiques. Nous devons le faire", a-t-il insisté.
Par ailleurs, le nombre de victimes françaises dans les attaques du Hamas s'est alourdit à 31 morts, selon un nouveau bilan partagé par Emmanuel Macron.
(Rédigé par Bertrand Boucey, Kate Entringer et Tangi Salaün)