BORDEAUX (Reuters) - Le Premier ministre Edouard Philippe a rendu hommage vendredi aux enseignements de son "patron" Alain Juppé, qu'il a retrouvé à Bordeaux pour la première fois depuis sa nomination à Matignon dans une atmosphère cordiale loin des règlements de comptes à droite.
Les Républicains devraient officialiser mardi l'exclusion d'Edouard Philippe, proche de longue date du maire de Bordeaux et pièce maîtresse de sa campagne pour la primaire de la droite et du centre, ainsi que de quatre autres "pro-Macron".
"Je suis très heureux d’accueillir Edouard Philippe. Il y a longtemps que nous nous connaissons et que nous travaillons ensemble. J’ai apprécié ses qualités, ses compétences qui sont connues de tout le monde, mais aussi l’expérience qu’il a acquise sur le terrain", a déclaré Alain Juppé.
Les deux "pudiques" se sont prêtés de bonne grâce aux prises de vue des photographes et caméramen dans les jardins de la mairie avant de parcourir à pied les quelques centaines de mètres les séparant de la Métropole de Bordeaux où ils devaient participer à une réunion de travail avec des élus.
"Je le connais depuis longtemps. Je l'aime profondément. J'ai toujours travaillé pour lui. Et je ne l'ai pas fait en me disant qu'il fallait que je le fasse, je l'ai fait parce que j'ai aimé ça", a témoigné pour sa part Edouard Philippe.
"Chacun sait ce que je pense de celui que j’ai longtemps appelé 'le patron'". Puis se tournant vers Alain Juppé il a ajouté : "'Patron' parce que j’ai appris en vous regardant. J’ai beaucoup aimé travailler avec vous".
Le "mentor" du Premier ministre s'est dit "sensible" à ses paroles. "Alors aujourd’hui je lui souhaite de réussir", a-t-il déclaré.
(Claude Canellas, édité par Sophie Louet)