PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron a appelé mardi à la "responsabilité" la maire de Paris Anne Hidalgo, qui refuse le choix effectué par le ministre de l'Economie pour les zones touristiques où les commerces pourront ouvrir le dimanche et le soir.
La loi sur la croissance et l'activité votée cet été autorise l'ouverture des commerces tous les dimanches et le soir dans des "zones touristiques internationales" et des grandes gares. Douze zones sont concernées à Paris, dont les Champs-Elysées, le boulevard Haussmann, Montmartre et le Marais, mais aussi les Olympiades dans le XIIIe arrondissement, Beaugrenelle, dans le XVe, les Halles et le quartier de la bibliothèque François Mitterrand.
Les maires sont appelés à donner un avis sur les choix de Bercy mais celui-ci est purement consultatif.
Anne Hidalgo a de nouveau attaqué Emmanuel Macron mardi matin sur BFM TV en estimant que son choix entraînerait une "généralisation déguisée du travail le dimanche à Paris qui va fragiliser tout ce tissu économique local".
Emmanuel Macron "a choisi de faire en sorte qu'on ne soit pas dans le coup", a-t-elle déclaré.
Le ministre de l'Economie s'est dit prêt à débattre avec Anne Hidalgo mais uniquement de manière "constructive".
"Il est avéré que l'ouverture des gares et des zones touristiques internationales créera de l'activité et de l'emploi. Et donc l'obstruction n'est pas une réponse en responsabilité", a-t-il dit à des journalistes.
"Il faut agir dans la période qui est la nôtre avec esprit de responsabilité", a-t-il ajouté. "Si c'est un avis constructif j'en tiendrai compte, si c'est un avis de principe, qui plus est qui cherche à faire polémique, il n'apporte pas grand-chose."
Il a annoncé que l'ensemble des décrets et arrêtés seraient pris avant la fin octobre.
(Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse)