PARIS (Reuters) - GDF Suez (PARIS:GSZ) a levé le voile vendredi sur sa nouvelle dénomination, Engie, une étape symbolique dans la transformation du géant français de l'énergie qui a lancé le chantier de sa réorganisation.
La nouvelle dénomination marque la fin des initiales héritées de la compagnie publique Gaz de France, créée parallèlement à Electricité de France (EDF (PARIS:EDF)) lors de la nationalisation de l'électricité et du gaz en 1946.
Elle efface aussi le souvenir de la fusion agitée, en juillet 2008, avec le groupe Suez, descendant de la Compagnie universelle du canal maritime de Suez fondée en 1858 par Ferdinand de Lesseps.
"Engie. Un nom simple et fort, un nom qui évoque l'énergie pour tous et dans toutes les cultures, un nom qui incarne l'ensemble de nos valeurs et activités. Nous affirmons ainsi la nouvelle ambition et la dynamique de changement impulsée dans notre groupe", a expliqué le PDG Gérard Mestrallet, dans un communiqué.
Lors d'une conférence de presse, il a réfuté l'idée que le groupe s'émancipe ainsi de ses racines françaises. "Une rupture de nom ne signifie pas qu'on largue les amarres", a-t-il dit. "Pourquoi ce changement de nom ? Parce que le monde de l'énergie change. On bascule de l'ancien monde de l'énergie centralisée vers l'énergie décentralisée et décarbonée."
Le groupe, présent à la fois dans l'électricité, le gaz naturel et les services à l'énergie, a l'ambition de doubler sa capacité d'énergies renouvelables en Europe d'ici 2025.
L'Etat français détient encore un tiers du capital de GDF Suez et, à la faveur de la loi Florange, doit obtenir lors de l'assemblée générale des actionnaires mardi prochain des droits de vote doubles qui lui donneront la possibilité de réduire sa part dans ce groupe stratégique tout en y maintenant son influence.
Le groupe a annoncé au début du mois la mise en place en 2016 d'une nouvelle organisation de ses activités reposant sur une logique géographique, pour gagner en réactivité.
(Dominique Rodriguez, avec Michel Rose, édité par Marc Joanny)