PARIS (Reuters) - La part des dépenses de soins médicaux à la charge des ménages est tombée à 8,5% en 2014 en France, diminuant de 0,2 point pour la troisième année consécutive, selon des données provisoires publiées mardi par la Drees (direction des études du ministère des Affaires sociales).
Cette part se situait en 2013 à l'un des plus bas niveaux des pays de l'OCDE (Organisation de coopération et développement économique), juste derrière les Pays-Bas.
Au total, la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) a atteint 190,6 milliards d'euros l'an passé en France, soit près de 2.900 euros par habitant ou 8,9% du produit intérieur brut.
Sa progression en valeur, qui reste inférieure à 3% depuis cinq ans, a été de 2,5%, soit légèrement plus qu'en 2012 et 2013. Elle se situait autour de 5% à 6% par an au début des années 2000 avant de ralentir sous l'effet des plans d'économies mis en oeuvre.
La part financée par l'Assurance maladie, qui atteint 76,6% en 2014, a progressé de 0,7 point entre 2011 et 2014, en raison du dynamisme des dépenses de soins hospitaliers, soins infirmiers, transports sanitaires, de médicaments coûteux mais aussi de la hausse continue du nombre d'assurés exonérés du ticket modérateur.
À l'inverse, la part prise en charge par les organismes complémentaires a diminué légèrement à 13,5% contre 13,7% un an plus tôt.
Quatre des cinq composantes de la CSBM ont progressé moins vite l'an passé qu'en 2013 : les soins hospitaliers, les soins de ville, les dépenses d'autres biens médicaux et celles de transports.
En revanche, la consommation de médicaments en ville a rebondi de 2,7% après deux années marquées par des baisses historiques.
La CSBM représente la valeur des biens et services liés au traitement d'une "perturbation provisoire" de l'état de santé.
La "dépense courante de santé", à savoir la somme de toutes les dépenses engagées par les financeurs publics et privés pour la fonction santé, s'est élevée par comparaison à 256,9 milliards d'euros en 2014, soit 12,0% du PIB.
La dépense courante de santé au sens international (DCSi), un agrégat utilisé pour les comparaisons entre pays, a représenté pour sa part 10,9% du PIB en 2013, dernière année connue.
La France se place ainsi en sixième position au sein de l'OCDE, loin derrière les États-Unis (16,4%) et à un niveau très proche des Pays-Bas et de la Suisse (11,1 %), de la Suède et de l'Allemagne (11%). La moyenne des pays de l'OCDE se situe à 8,9%.
(Yann Le Guernigou, édité par Yves Clarisse)