QUITO (Reuters) - Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, a déclaré lundi que l'Equateur avait l'intention de cesser de lui accorder l'asile dans son ambassade à Londres et de le remettre aux autorités américaines.
Assange, qui s'exprimait par téléconférence lors d'un procès intenté par ses avocats contre le gouvernement équatorien, a cité à l'appui de ses propos de nouvelles règles édictées par Quito pour son séjour, dont le fait qu'il lui faille désormais payer ses soins médicaux et ses factures de téléphone.
Selon lui, ces mesures sont destinées à l'inciter à quitter l'ambassade où il est réfugié depuis six ans et le nouveau président équatorien, Lenin Moreno, a pris la décision de révoquer son droit d'asile, bien qu'il ne l'ait pas encore rendue publique.
Le procureur général équatorien Iñigo Salvador a interrompu Assange en lui demandant de ne pas transformer l'audience en tribunal politique. La plainte déposée par ses avocats à propos de ses conditions d'asile a ensuite été rejetée par le juge.
Un responsable équatorien a par la suite démenti toute intention de Quito de priver l'Australien de l'asile tout en soulignant qu'il devait se plier aux règles édictées par le gouvernement.
Les autorités équatoriennes ont justifié ces nouvelles règles par le comportement déplacé d'Assange à l'égard du personnel de l'ambassade mais aussi par des prises de position politiques inappropriées, notamment son soutien aux séparatistes catalans.
(Alexandra Valencia; Tangi Salaün pour le service français)