par Duncan Miriri et Ayenat Mersie
NAIROBI/ELDORET (Reuters) - L'élection présidentielle kényane s'annonce serrée avec des résultats préliminaires montrant les deux candidats à la succession du président Uhuru Kenyatta au coude à coude, tandis que les citoyens espèrent que l'annonce du vainqueur ne déclenchera pas de violences comme lors des années passées.
Les Kényans étaient appelés aux urnes mardi pour des élections législatives et présidentielle considérées comme un test important pour la stabilité de la plus grande économie d'Afrique de l'Est, où deux des trois dernières élections ont provoqué des vagues de violences sur fond d'accusations de fraude.
Le scrutin s'est déroulé dans le calme, même si la police a déclaré être à la recherche d'un député qui a abattu l'assistant d'un rival devant un bureau de vote.
Le président sortant Uhuru Kenyatta ne peut se représenter, ayant atteint la limite de deux mandats, et a apporté son soutien à Raila Odinga, 77 ans, ancien Premier ministre et actuel chef de l'opposition.
Le second candidat en lice est William Ruto, 55 ans, adjoint du chef de l'Etat au cours des neuf dernières années avant qu'une querelle les oppose.
A 08h00 GMT, la télévision privée Citizen Television donnait William Ruto en tête avec un peu plus de 50% des voix et Raila Odinga à 48,5%. De même pour le groupe privé Nation avec 51% pour William Ruto contre 48% pour Raila Odinga.
Les chercheurs qui ont suivi le décompte des médias ont cependant annoncé qu'ils avaient trouvé quelques erreurs, et rappelé que ces résultats n'étaient pas officiels.
Plus de 1.200 personnes ont été tuées après un scrutin contesté en 2007 et plus de 100 après celui de 2017.
(Reportage Duncan Miriri et Katharine Houreld à Nairobi, Ayenat Mersie à Eldoret et Daud Yussuf à Garissa ; version française Dagmarah Mackos, édité par Kate Entringer)