BAKOU (Reuters) - Le président sortant azerbaïdjanais, Ilham Aliev, est en passe d'obtenir un nouveau mandat de sept ans au terme d'un scrutin anticipé convoqué fin 2023 dans la foulée de la conquête du Haut-Karabakh, enclave majoritairement peuplée d'Arméniens.
Des résultats provisoires, établis après dépouillement d'un peu plus de la moitié des bulletins de vote, lui accordent 92,1% des voix, mieux que les 86% obtenus en 2018.
Une projection élaborée par Oracle (NYSE:ORCL) Advisory Group laisse entendre qu'il pourrait même obtenir près de 94% des suffrages.
L'issue du scrutin ne faisait guère de doute puisque les deux principales forces d'opposition avaient appelé à son boycott.
Iham Aliev a succédé en 2003 à son père Heydat à la présidence du pays et a toujours réuni plus de 85% des voix. Ces scrutins et leurs modalités sont systématiquement dénoncés par les organisations de défense des droits de l'homme.
Les autorités balayent ces critiques et soulignent que la popularité du chef d'Etat âgé de 62 ans s'est encore accrue depuis la brève campagne militaire qui a conduit à la prise du Haut-Karabakh et à l'exil de centaine des milliers d'Arméniens.
Pour Bakou, les critiques occidentales s'expliquent essentiellement par les préjugés qui visent sa population majoritairement musulmane.
(Nailia Bagirova; version française Nicolas Delame, édité par Sophie Louet)