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PARIS (Reuters) - La ministre de la Justice a appelé dimanche à la reprise du travail dans les prisons, soulignant que ses propositions de sortie de crise étaient "définitives" et que les grévistes s'exposaient à des sanctions effectives à compter de lundi.
Le premier syndicat de gardiens de prison, l'Ufap-Unsa Justice, a annoncé vendredi qu'il signait le projet d'accord présenté par le gouvernement pour sortir de 15 jours de conflit avec les surveillants pénitentiaires.
Ce résultat laisse espérer une sortie de crise malgré l'appel des deux autres syndicats représentatifs (SNP Force ouvrière et CGT pénitentiaire) à maintenir la pression sur le gouvernement pour obtenir plus de concessions.
"Je souhaite vraiment que cette crise puisse s'achever dans les meilleures conditions et le plus tôt possible", a déclaré Nicole Belloubet dans le cadre du "Grand Jury" RTL-LCI-Le Figaro.
"C'est nécessaire pour passer sereinement à l'étape suivante, qui pour moi est l'étape essentielle, qui consistera à travailler et sur un plan prisons (...) et sur la question du sens et de l'efficacité de la peine", a-t-elle réaffirmé.
"J'ai mis des propositions sur la table, elles sont claires, elles sont nettes, elles sont définitives. Le syndicat majoritaire a d'ailleurs souhaité prendre acte de ces propositions et les signer". "Ces propositions s'arrêtent là pour ce qui les concerne", a souligné Nicole Belloubet.
Les propositions gouvernementales prévoient notamment une accélération des recrutements, avec 1.100 postes supplémentaires en quatre ans, et 30 millions d'euros de mesures indemnitaires. La prime de sujétion spéciale des gardiens de prison sera ainsi alignée sur celle des policiers.
SANCTIONS PAS "ILLÉGITIMES"
"Autour de 1.200 euros nets annuels pourraient découler de ces indemnités", a avancé la garde des Sceaux.
Nicole Belloubet a estimé que les réponses à cette crise sans équivalent depuis 25 ans en France étaient plus globales : lutte contre la surpopulation carcérale et "travail sur ce qu'est la peine, (...) sur son sens et sur son efficacité."
S'engageant à mener à bien ce chantier, la ministre en a appelé à la responsabilité des personnels pour que "le travail puisse reprendre".
"La plupart des établissements ont repris, soit de manière totalement normale soit avec quelques absents. Dans sept établissements, on a un fonctionnement un peu perturbé", a-t-elle détaillé.
Les surveillants sont soumis à un statut spécial qui leur interdit le droit de grève.
"Il n'est pas illégitime, à partir du moment où ce droit n'existe pas, de mettre en oeuvre les sanctions qui s'y appliquent", a prévenu la ministre.
"Nous avons jusqu'à samedi matin mis un sursis à toutes les sanctions qui étaient proposées (...) jusqu'à l'obtention de l'accord", a-t-elle rappelé, laissant entendre que ce sursis était levé depuis lors.
Deux types de sanctions sont prévus : un trentième de retenue salariale en cas de grève et des sanctions disciplinaires "en cas de faits qui méritent sanction", comme les piquets de grève.
"Ceux qui ne seront pas présents" lundi s'y exposent, a dit Nicole Belloubet.
(Sophie Louet)
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