PARIS (Reuters) - Les forces de l'ordre ont extrait mercredi de la prison de Fresnes (Val-de-Marne) Jawad Bendaoud, logeur de deux auteurs des attentats de 2015, avant le début de son procès, les gardiens de prison en colère laissant le convoi passer.
"Les gardiens se sont écartés et ont laissé passer le convoi, lui tournant le dos et chantant la Marseillaise", a déclaré à Reuters Wilfried Fonck, secrétaire national de l'Ufap-Unsa Justice, le premier syndicat de surveillants.
Les gardiens de prison, qui demandent de meilleures conditions de travail, notamment en matière de sécurité, poursuivaient mercredi leur mouvement entamé le 15 janvier.
Les négociations avec la ministre de la Justice Nicole Belloubet se sont soldées mardi par un échec, malgré l'annonce d'une enveloppe de 30 millions d'euros pour le versement de primes.
L'entourage de la garde des Sceaux mais également des sources syndicales mettent en cause des divergences entre organisations et une surenchère du SNP Force ouvrière en cette année d'élections professionnelles.
Selon la Direction de l'administration pénitentiaire (DAP), à 9h30 119 établissements pénitentiaires sur 188 étaient perturbés à des degrés divers.
Les agents ont refusé en particulier de prendre leur service dans 15 établissements ; 45 autres établissements fonctionnaient en mode dégradé, avec des effectifs réduits, notamment à cause de blocages empêchant les surveillants de prendre leur service, a précisé la DAP dans un communiqué.
(Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse)