PARIS (Reuters) - La porte de l'Union européenne reste "naturellement" ouverte aux Britanniques, s'ils décidaient de finalement renoncer à en sortir, a déclaré mercredi la ministre chargée des Affaires européennes, Nathalie Loiseau.
A l'issue du conseil des ministres, elle a répété qu'un délai dans l'application de l'article 50, qui prévoit la sortie du Royaume-Uni de l'Union le 29 mars au soir, ne pouvait être accepté pour obtenir une renégociation de l'accord de retrait.
"La question est de savoir pour combien de temps et pour quoi faire, il ne peut pas y avoir de report pour dire qu’on va rediscuter de ce qui a déjà été discuté et de ce qui a déjà été conclu – c’est-à-dire l’accord de retrait", a-t-elle déclaré.
"En revanche, si les contours de la relation future devaient évoluer du fait de la décision britannique, nous serions là pour en discuter", a-t-elle ajouté.
L'hypothèse d'un report est juridiquement possible - si les Vingt-Sept sont d'accord - mais "elle n’est pas simple : il faut être bien au clair sur pourquoi on le fait et combien de temps on le fait", a poursuivi Nathalie Loiseau.
L'initiative lancée par des parlementaires britanniques pour éviter un Brexit sans accord s'est renforcée mercredi, un des principaux dirigeants du Parti travailliste indiquant qu'il était "hautement probable" que la principale formation de l'opposition l'appuie.
(Jean-Baptiste Vey et Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse)