SEOUL (Reuters) - La comédie relatant l'assassinat du dirigeant nord-coréen et dont la sortie a été annulée par Sony Pictures n'avait rien de drôle et aurait été un fiasco si elle était sortie à l'étranger, ont écrit des dirigeants du groupe japonais dans des échanges de courriel dont le contenu a été piraté.
Le film ("L'Interview qui tue" en français) devait sortir dans les salles américaines le 25 décembre, mais la société de Culver City l'a retiré de l'affiche craignant une deuxième offensive des hackers qui s'étaient introduits dans ses ordinateurs et ses serveurs le 24 novembre.
Mais avant même l'annulation de sa sortie, des responsables de Sony ont exprimé en interne leur perplexité sur les chances de succès du film, dont les personnages principaux sont interprétés par James Franco et Seth Rogen, montrent des courriels qui ont fuité.
Reuters n'a pas été en mesure de vérifier l'authenticité des documents, mais Sony a admis que certains d'entre eux étaient authentiques.
"Le point de vue qui fait ici l'unanimité est que le duo commet un nouveau raté", écrit Peter Taylor, un cadre de Sony au Royaume Uni. "James Franco montre une nouvelle fois que son côté exaspérant lui colle à la peau, ce qui est dommage parce que le personnage aurait pu être attrayant et amusant s'il avait été interprété par quelqu'un d'autre".
D'autres cadres ont critiqué le déséquilibre du film ou encore regretté que l'humour de Seth Rogen, comme le note un Français, ait du mal à dépasser la barrière de la langue.
(Jean Pearson, Nicolas Delame pour le service français, édité par Gilles Trequesser)