DAKAR (Reuters) - L'attentat suicide qui a causé la mort d'un soldat français lundi dans le nord du Mali a été revendiqué jeudi par le groupe djihadiste Al Mourabitoun, constitué en 2013 par l'Algérien Mokhtar Belmokhtar.
"L'attentat est une réponse adressée aux Français qui prétendent avoir anéanti les Moudjahidines", indique un porte-parole du groupe dans une vidéo diffusée sur internet.
Le groupe Al Mourabitoun est né en 2013 d'une fusion des brigades de Mokhtar Belmokhtar et du Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao).
Contacté par Reuters, le ministère français des Affaires étrangères n'a souhaité faire aucun commentaire.
L'attentat commis par un kamikaze lundi après-midi a fait un mort et six blessés dans les rangs de la force Serval qui était en mission de reconnaissance dans le nord de Gao.
Il s'agit du premier soldat français tué dans un attentat suicide depuis le début de l'opération lancée en janvier 2013 pour repousser les groupes islamistes armés du nord du Mali qui menaçaient la capitale Bamako. Au total, neuf soldats français sont morts au Mali sur cette même période.
L'attentat survient à l'heure où la France a annoncé le lancement de l'opération Barkhane qui va mobiliser au total 3.000 soldats français dans la bande sahélo-saharienne pour une action dans la durée et à l'échelle régionale contre le terrorisme.
Dimanche, à la veille de l'attentat, le chef de l'Etat François Hollande avait acté la fin de l'opération Serval au Mali, saluant une mission "parfaitement accomplie" qui avait permis qu'il n'y ait "plus de sanctuaire pour les groupes terroristes."
(Daniel Flynn, avec Marine Pennetier à Paris, édité par Sophie Louet)