PARIS (Reuters) - La CFDT Route a mis en place jeudi soir un premier blocage de route dans la région parisienne afin de peser sur les négociations salariales dans les transports.
Le premier syndicat dans le secteur a maintenu son appel à la mobilisation avant les fêtes de Noël "compte tenu de l'absence d'évolution de la position patronale", indique-t-il dans un communiqué.
La CFDT juge "inacceptables" les propositions des organisations patronales qui n'accepteraient qu'un alignement sur le salaire minimum.
"La politique patronale nous oblige une fois de plus à mettre en place un rapport de forces. On n'a pas 40 solutions, le mode d'action, c'est des blocages", a déclaré à la presse Thierry Cordier, son secrétaire général.
Les actions, qui ont débuté à partir de 20h00, devaient se poursuivre jusqu'à vendredi.
Plusieurs centaines de militants CFDT ont notamment bloqué le péage de Saint-Arnoult, dans les Yvelines, sur l'A10, l'un des plus importants d'Europe au sud-ouest de la région parisienne, où passent chaque heure près de 1.000 camions.
L'opération vise à paralyser le ravitaillement de Rungis.
La CFDT Transports réclame notamment la revalorisation du salaire minimum pour les salariés les moins qualifiés, en le portant à 10 euros.
Les autres syndicats, CGT, CFTC, FO, et CFE-CGC menacent de se mobiliser le 18 janvier, deux jours avant la prochaine réunion de négociation, s'ils n'obtiennent pas gain de cause sur les salaires.
(Gérard Bon)