HONG KONG (Reuters) - Deux personnes se trouvaient dans un état critique lundi à Hong Kong, au terme d'un nouveau week-end de manifestations anti-gouvernementales, alors que Pékin appelle à une position plus "dure" pour mettre fin à la crise que dure depuis des mois.
Ce vingt-deuxième week-end consécutif de manifestations dans la région administrative spéciale a donné lieu à des heurts parmi les plus violents depuis le début du mouvement.
Un café Starbucks (NASDAQ:SBUX) et les bureaux de l'agence de presse Chine Nouvelle ont notamment été pris pour cible par les manifestants.
La presse officielle a réclamé qu'une ligne plus "dure" soit adoptée contre les manifestants qui ont vandalisé les locaux de l'agence Chine Nouvelle, estimant que ces violences avaient "écorné l'état de droit à Hong Kong".
La police anti-émeute a pris d'assaut plusieurs centres commerciaux dimanche, notamment au Cityplaza, dans la banlieue est, qui regorge de familles et d'enfants.
Un homme armé d'un couteau a attaqué plusieurs personnes. Parmi les blessés figurent l'assaillant présumé, que des manifestants ont frappé à coups de bâton, ainsi qu'un politicien, qui aurait été blessé à l'oreille.
Deux personnes se trouvaient dans un état critique, a annoncé la police, sans fournir plus de détails.
D'autres rassemblements sont prévus cette semaine alors que les manifestants continuent de faire pression en réclamant une enquête indépendante sur les violences policières et l'adoption du suffrage universel.
Les manifestants estiment par ailleurs que Pékin piétine les libertés accordées à la ville depuis la rétrocession de 1997. Le gouvernement chinois rejette ces critiques et accuse certains pays étrangers, dont les Etats-Unis et le Royaume-Uni, de contribuer à semer le trouble.
(Donny Kwok, Twinnie Siu et Anne Marie Roantree; Arthur Connan pour le service français)