Le taux de chômage en Grèce, le plus élevé d'Europe, s'est établi à 25,6% en mars, en baisse sur un an, stable sur un mois, a annoncé jeudi le service des statistiques grecques (Elstat).
Il y a un an, en mars 2014, le taux de chômage était de 26,9%.
Sur un mois, le taux de chômage est resté inchangé, à 25,6%, selon les données révisées de l'Elstat.
Le taux de chômage, qui a explosé depuis le début de la crise en 2009, avait atteint son record en septembre 2013, à 28%, avant d'entamer fin 2013 une lente décrue.
Sur une population active d'environ 4,8 millions de personnes, le nombre de chômeurs s'élève à 1,2 million, selon Elstat.
Presque un jeune de moins de 25 ans sur deux est sans emploi (49,7%), taux en baisse significative toutefois sur un an (59,4% en mars 2014). Comme à chaque début de saison touristique, ce taux devrait encore baisser les mois prochains.
Les femmes restent également les plus touchées par le chômage, à 29,3% contre 22,7% pour les hommes.
Les régions du pays les plus touchées sont l'Epire (nord-ouest) à 27,2% et la Théssalie (centre) à 26,9%.
La lutte contre le chômage est l'un des principaux défis du nouveau gouvernement de gauche Syriza, au pouvoir depuis fin janvier. Après six ans d'une récession profonde et d'une politique de rigueur très dure pour parer à la crise de la dette, la Grèce a renoué avec la croissance en 2014 avant que le PIB repasse dans le rouge au quatrième trimestre, récession confirmé au 1er trimestre.
Le gouvernement, qui est en train de négocier avec les créanciers des mesures plus souples pour assainir les finances publiques, prévoit un taux de chômage à 23,4% en 2015 contre 22,6% envisagé dans le budget.