ATHENES (Reuters) - La Cour des comptes de la Grèce a bloqué la cession par l'Etat de l'ancien aéroport d'Athènes-Hellenikon pour un montant de 1,2 milliard de dollars (930 millions d'euros), a-t-on appris mercredi.
Il s'agit du plus important accord de privatisation de la Grèce depuis la crise financière.
L'agence grecque des privatisations (HRADF) avait retenu en mars l'offre du groupe grec Lamda Development, appuyé par le chinois Fosun et un promoteur d'Abou Dhabi, qui prévoit de transformer le site de 620 hectares en station balnéaire.
Le consortium avait présenté la seule offre contraignante pour le terrain situé en bord de mer près d'Athènes et remporté une concession de 99 ans.
Un responsable de la Cour des comptes a déclaré à Reuters sous condition d'anonymat que l'institution avait bloqué la vente en raison de violations des principes de transparence et de traitement équitable lors de l'appel d'offres.
La HRADF fera appel de cette décision, a déclaré à Reuters un responsable de l'agence.
La vente d'Hellenikon doit permettre à la Grèce d'atteindre ses objectifs en matière de privatisations dans le cadre du plan de sauvetage financier de la Grèce par l'Union européenne et le Fonds monétaire international.
Athènes veut récupérer 22 milliards d'euros d'ici 2020.
Outre le feu vert de la cour des comptes, toute une série d'approbations sont nécessaires et la vente pourrait prendre jusqu'à deux ans.
Athènes a revu à plusieurs reprises ses objectifs à la baisse en matière de privatisations en raison notamment du manque d'intérêt des investisseurs.
La Grèce espère désormais récupérer 1,5 milliard d'euros en cessions d'actifs cette année, contre 3,6 milliards initialement prévus.
(Angeliki Koutantou, Mathilde Gardin pour le service français, édité par Juliette Rouillon)