Offre du Cyber Monday : Jusqu'à 60% de réduction sur InvestingPro.PROFITER DES SOLDES

L'ex-commissaire européenne Neelie Kroes était directrice d'une société offshore

Publié le 22/09/2016 02:22
L'ancienne commissaire européenne à la Concurrence Neelie Kroes, à Bruxelles le 30 juin 2014, alors commissaire européenne à la société numérique (Photo JOHN THYS. AFP)
MSFT
-
ENGIE
-
EONGn
-

L'ancienne commissaire européenne à la Concurrence Neelie Kroes, à Bruxelles le 30 juin 2014, alors commissaire européenne à la société numérique (Photo JOHN THYS. AFP)

L'ancienne commissaire européenne à la Concurrence Neelie Kroes, chargée à ce titre de surveiller le monde des affaires, a été directrice d'une société aux Bahamas pendant son mandat, et ce au mépris des règles européennes, ont révélé mercredi des journaux européens.

D'après les documents en possession du quotidien allemand Süddeutsche Zeitung et du Consortium international des journalistes d'investigation ICIJ, Mme Kroes a été directrice de Mint Holdings Ltd., une entreprise offshore établie aux Bahamas, "du 4 juillet 2000 au 1er octobre 2009", ont révélé les quotidiens néerlandais Trouw et Het Financieele Dagblad.

Or, elle a été commissaire à la concurrence entre 2004 et 2009 (avant d'être vice-présidente de la Commission européenne jusqu'en 2014) et le code de conduite de l'Union européenne dispose que "les membres de la Commission ne peuvent exercer aucune autre activité professionnelle, rémunérée ou non".

Les commissaires européens doivent, au début de leur mandat, non seulement renoncer à toutes leurs fonctions de direction mais aussi notifier dans un registre public toutes celles, ayant donné lieu ou non à un paiement, exercées les dix années précédentes.

L'ex-ministre néerlandaise des Transports assure avoir abandonné en 2002 son poste au sein de Mint Holdings et avoir quitté cette entreprise en 2004 au début de son premier mandat en tant que commissaire européenne, ont rapporté les médias néerlandais.

L'ancienne commissaire "était, selon ses propres dires, un directeur non-exécutif et aurait donné des conseils stratégiques à Mint Holdings, qui voulait acheter des parts dans le géant américain de l'énergie Enron pour six milliards de dollars", précisent les deux quotidiens. "Cet achat a échoué à l'été 2000."

"Parce que Mint Holdings n'a jamais été opérationnelle selon elle, elle (Mme Kroes) n'a jamais fait état de ses fonctions dans la direction" de cette firme, poursuivent Trouw et Het Financieele Dagblad, qui publient plusieurs documents dont la source n'a pu être confirmée.

Mme Kroes a reconnu auprès de ces deux journaux qu'elle avait été "officiellement en infraction avec le code de conduite des commissaires européens".

L'équipe de juristes de l'ancienne commissaire européenne a pour sa part déclaré au Guardian que leur cliente était "d'accord qu'officiellement, elle aurait dû déclarer ses fonctions de directrice".

"Mme Kroes informera le président de la Commission européenne de cette omission et en assumera la pleine responsabilité", ont-ils dit à ce quotidien britannique.

Ils ont ajouté que Neelie Kroes pensait que la société Mint Holdings avait été liquidée en 2002 et qu'en outre elle n'y avait reçu aucune rémunération.

Une porte-parole de la Commission a quant à elle déclaré que l'ex-commissaire avait désormais informé les autorités européennes de cette affaire. "Nous allons vérifier et analyser cette information avant de prendre une décision", a-t-elle ajouté.

Mme Kroes assure assumer l'entière responsabilité de ses actes et en accepter les conséquences, d'après la presse néerlandaise.

Neelie Kroes, actuellement conseillère rémunérée de Bank of America et d'Uber, s'est fait une réputation à Bruxelles en s'en prenant dans le cadre de sa lutte contre les positions dominantes sur les marchés, à Microsoft (NASDAQ:MSFT) ainsi qu'aux groupes énergétiques E.ON (DE:EONGn) et GDF Suez (PA:ENGIE), entre autres.

Au total, quelque 1,3 million de documents d'entreprises aux Bahamas en possession de la Süddeutsche Zeitung et de l'ICIJ ont été rendus publics sous le nom de BahamaLeaks, selon Trouw et Het Financieele Dagblad.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés