PARIS (Reuters) - Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, s'est déclaré jeudi prêt à soutenir le Grec Yanis Varoufakis pour la présidence de la Commission européenne, tout en jugeant le sujet prématuré à quatre mois des élections de la fin mai.
Le député de Seine-et-Marne a ainsi renvoyé à plus tard la question posée par Benoît Hamon, qui a proposé mercredi une alliance de la gauche derrière l'ex-ministre grec des Finances, figure de la lutte anti-austérité.
"Je voterai pour la présidence de la Commission pour celui ou celle qui permettra de rassembler l'ensemble de la gauche sur des combats clairs et communs", lui a répondu Olivier Faure sur France Inter.
"Est-ce que c'est Yanis Varoufakis, est-ce que c'est un autre ? Nous verrons bien", a-t-il dit. "Mais la question première, c'est d'abord de trouver une majorité parce que, à force de se diviser, il n'y aura surtout pas de majorité."
Crédité d'environ 5% des voix, soit le score minimum pour obtenir des sièges au Parlement européen, les socialistes se cherchent des alliés et ne cessent de sonner l'alerte sur les dangers d'un émiettement de la gauche.
Ils se heurtent pour le moment au refus des écologistes, emmenés par Yannick Jadot, et de Génération.s, le mouvement fondé par Benoît Hamon, décidés à se lancer seuls dans la course.
La formule proposée par Benoît Hamon est de toute façon difficilement acceptable pour le PS qui, en tant que membre du Parti des socialistes européens, s'est déjà choisi un "Spitzenkandidat" (tête de liste) en la personne du Néerlandais Frans Timmermans.
(Simon Carraud, édité par Yves Clarisse)