PARIS (Reuters) - (Répétition de la dépêche publiée lundi: bien lire "fiables" au 1er paragraphe.)
La ministre française des Armées, Florence Parly, s'est inquiétée lundi de l'imprévisibilité de l'administration américaine, soulignant la nécessité d'"alliances solides" et d'"alliés fiables".
S'exprimant à l'occasion de ses voeux aux armées, elle a mis en garde les Etats-Unis contre "un retrait précipité" de Syrie qui "ne gâche pas nos espoirs de victoire et de paix".
"Au Levant, le territoire de Daech est réduit à peau de chagrin. Dans les prochaines semaines, la poche d'Hajine (dans l'est de la Syrie, près de la frontière irakienne-NDLR), dernier bastion du pseudo-califat, sera complètement libérée", a déclaré la ministre.
"Mais bien naïf celui qui pourrait crier victoire. Daech n’est pas mort. Ses combattants changent leurs méthodes mais sont prêts à toutes les exactions. (...) La propagande continue, aussi, et se répand comme un poison dans certains esprits", a-t-elle poursuivi.
Dans cette période, a estimé la ministre des Armées, "nous avons plus que jamais besoin de multilatéralisme, d’alliances solides et d’alliés fiables".
"Mais aujourd’hui, quand je pense à certains de nos alliés, je me rappelle une phrase de (Pierre) Desproges: 'La seule certitude que j’ai, c’est d’être dans le doute.' Les décisions américaines sont parfois... peu prévisibles", a-t-elle ironisé dans une référence implicite à Donald Trump.
"Des incertitudes pèsent sur le soutien pérenne des Etats-Unis à l’Otan, qui reste le pilier de notre défense collective. Quant au Royaume-Uni, avec lequel nous nous employons à maintenir une relation de Défense solide, le brouillard qui entoure le Brexit ne cesse de s’épaissir et paralyse le pays."
(Sophie Louet, édité par Henri-Pierre André)