TOULOUSE (Reuters) - Lancé officiellement le 18 mai, le projet de forêt cinéraire d’Arbas (Haute-Garonne), unique en France, est actuellement en suspens dans l'attente d’une décision du ministère de l’Intérieur.
Les trois quarts des concessions de ce terrain d’un peu plus d’un hectare, où l’on peut réserver un emplacement et enterrer les cendres d'un défunt dans une urne biodégradable au pied d’un arbre, sont pourtant déjà vendues et des cérémonies étaient programmées.
"Nous attendons toujours le courrier du ministère de l’Intérieur pour savoir si le projet est validé ou refusé mais j’ai reçu la semaine dernière un coup de téléphone de la sous-préfecture de Saint-Gaudens m’informant de difficultés à autoriser ce projet qui fait face à un vide juridique", a expliqué à Reuters Sylvie Simpson, la maire d’Arbas.
Ce village de 260 habitants, où trois ours ont été réintroduit en 2006, est engagé en faveur de l’environnement.
Inspirée par le concept de « forêts-cimetières » né il y a près de vingt ans en Allemagne, la forêt cinéraire d’Arbas dispose de 216 emplacements, tous au pied d’un arbre, où déposer les urnes biodégradables en bois ou en tissu.
(Julie Rimbert, édité par Sophie Louet)