LONDRES (Reuters) - SABMiller a fait état jeudi d'un résultat semestriel légèrement inférieur aux attentes, le numéro deux mondial de la bière citant notamment l'impact d'une météo défavorable en Chine et une guerre des prix accrue dans le secteur de la distribution en Australie.
Cela n'empêche pas le titre du propriétaire de marques telles que Miller Lite, Peroni et Grolsch de progresser vers 12h45 de 1,72% à 35,72 pence alors que l'indice regroupant les valeurs agro-alimentaires européennes gagnait 0,6%.
Cette progression de l'action est peut-être le fait persistant des rumeurs de consolidation qui ont balayé le secteur de la bière au cours des derniers mois.
En septembre, Heineken, troisième brasseur mondial, avait dit avoir été approché par SABMiller en vue d'une offre de reprise qualifiée de "non recevable" par l'entreprise néerlandaise.
Dans la foulée du rejet de cette offre, les spéculations d'un possible rachat de SABMiller par Anheuser-Busch InBev, le numéro un mondial, sont reparties de plus belle.
Depuis le début de l'année, l'action SABMiller affiche une hausse de plus de 15% contre +9,6% pour l'indice sectoriel.
L'excédent brut d'exploitation (EBE) de SABMiller est ressorti à 3,28 milliards de dollars (2,63 milliards d'euros) sur les six mois à fin juin, contre 3,27 milliards il y a un an.
Selon un consensus fourni par l'entreprise elle-même, 17 analystes avaient tablé en moyenne sur un EBE de 3,38 milliards.
Hors impact des effets de change, SABMiller dit que son EBE a progressé de 3%.
La marge opérationnelle a reculé de 30 points de base en raison d'un recul des ventes de bières en Chine et dans certaines parties de l'Europe, conséquence du temps pluvieux qui a caractérisé l'été.
Dans la région Asie-Pacique, qui représente 15% des ventes du groupe, l'EBE a été de 14% inférieur au consensus, selon des analystes chez RBC Capital Markets.
Il y a près d'un mois, SABMiller avait annoncé une hausse de 5% de son chiffre d'affaires semestriel, la hausse des prix mise en oeuvre ayant compensé une faiblesse croissance des volumes écoulés.
(Martinne Geller, Benoît Van Overstraeten pour le service français)