L'Etat français étudie la possibilité de voler au secours du constructeur PSA Peugeot Citroën en grandes difficultés financières, via une entrée au capital si celui-ci en faisait la demande, rapporte vendredi le quotidien Libération.
"La situation du groupe inquiète l'exécutif. A tel point que, selon nos informations, l'éventualité d'une entrée de l'Etat au capital de PSA est examinée de près à l'Elysée", écrit le journal sans citer ses sources.
Le quotidien précise qu'il ne s'agit, "à ce stade, que d'une hypothèse de dernier recours, au cas où le groupe ne parviendrait pas à endiguer ses pertes".
"Mais si une augmentation de capital se révélait indispensable, l'Etat pourrait y participer", indique une "source élyséenne" au journal, précisant toutefois qu'il reviendra à la direction du constructeur automobile de mettre la question sur la table.
"De sources gouvernementales, on confirme que l'Etat ne laisserait pas PSA faire faillite. Même si la question +n'est pas d'actualité tout de suite+", écrit encore le quotidien.
L'Etat a accordé une garantie de 7 milliards d'euros à la banque interne de PSA en octobre dernier en échange d'un droit de regard sur "toute opération affectant le contrôle ou le périmètre du groupe".
Selon Libération, le gouvernement aurait aussi envisagé que Louis Gallois prenne la suite de l'actuel patron actuel de PSA, Philippe Varin, dont le mandat arrive à échéance en mai.
"La piste de son remplacement par Louis Gallois semble avoir été envisagée au sein de l'exécutif. Mais, selon nos informations, l'ancien patron d'EADS a fait savoir qu'il n'était pas candidat", écrit le quotidien.
PSA Peugeot Citroën a annoncé jeudi soir des dépréciations d'actifs massives de 4,7 milliards d'euros pour l'exercice 2012, ce qui va entraîner une perte annuelle d'ampleur astronomique. La publication des résultats annuels du constructeur est prévue mercredi.